(BFM Bourse) - La Bourse de Paris reste bien orientée ce lundi sur les 6 400 points après avoir réalisé en juillet son meilleur mois depuis novembre 2020. La contraction de l'activité manufacturière dans la zone euro tout comme le ralentissement de l'activité en Chine ont laissé de marbre la cote parisienne.
La publication d'une contraction de l'activité manufacturière dans la zone euro le mois écoulé, n'ébranle en aucun cas l'ascension de la place parisienne. Le CAC 40 progresse encore de 0,4% à 6 473,89 points, dans un volume d'échanges estival de 670 millions d'euros. Vendredi, l'indice vedette parisien avait achevé le mois de juillet - traditionnellement faste sur les marchés financiers - en réalisant sa meilleure performance depuis novembre 2020. Les espoirs d'une Fed plus accommodante sur sa future politique monétaire, des résultats d'entreprises meilleurs qu'attendus et une bonne surprise sur le front de la croissance économique dans la zone euro, ont alimenté le rebond de la Bourse de Paris la semaine passée.
Toujours sur le Vieux Continent, l'activité du secteur manufacturier européen s'est contractée en juillet, à 49,8 points selon l'indice PMI compilé par S&P Global, passant sous la barre des 50 points pour la première fois depuis juin 2020. En Allemagne, comme en France, l'indice mesurant l'activité du secteur manufacturier est également passé sous les 50 points, alimentant un scénario de récession dans les pays de la zone euro. Bonne nouvelle en revanche du côté de l'emploi, le taux de chômage dans la zone euro est inchangé en juin à 6,6%, toujours au plus bas historique atteint en mai, selon les derniers chiffres publiés par l'institut Eurostat.
Air France-KLM poursuit son envol
Sur le front des entreprises à Paris, les publications de quelques poids lourds de la cote à l'instar de Bouygues, Veolia, Axa ou Société Générale sont attendues cette semaine.
Air France-KLM poursuit son envol et gagne encore 4,8% après avoir annoncé vendredi, un résultat net positif au second trimestre sur fond de reprise de son activité post-pandémie. HSBC est d'ailleurs passé à l'achat sur le dossier dans le sillage de cette solide publication.
Après avoir terminé vendredi en hausse de 5%, Renault s’apprécie encore de 4,5% porté par le relèvement vendredi de ses objectifs annuels de marge opérationnelle et de free cash flow. Le titre de la marque au losange est accompagné de Stellantis (+ 2,5%) malgré le repli de 7,1% des immatriculations de voitures neuves en France en juillet.
Les bancaires sont également bien orientées après les résultats semestriels du groupe HSBC. La banque sino-britannique prévoit en outre un retour des dividendes trimestriels dès l'an prochain. BNP Paribas progresse de 1,3%, Société Générale de 0,5% tandis que Crédit Agricole s'adjuge 0,2%.
Bolloré s'apprécie de son côté de 3%, le conglomérat a vu son bénéfice semestriel fortement progresser à la faveur des hausses du prix du fret et du pétrole.
Vinci pointe en légère baisse de 0,8%, sa filiale Vinci Airports vient de signer un accord pour racheter près de 30% du groupe aéroportuaire mexicain OMA.
Innate Pharma lâche 16% après l'échec de l'étude INTERLINK-1, menée par AstraZeneca, qui évaluait monalizumab en combinaison avec cetuximab contre cetuximab chez des patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou en rechute ou métastatique prétraités par une chimiothérapie à base de sels de platine ainsi qu'une immunothérapie anti-PD-(L).
Sur le marché des changes, l'euro reprend quelques fractions à 1,0261 dollar. Du côté du pétrole, les prix sont repartis à la baisse, minés par les craintes sur la demande chinoise après la publication d'une baisse de l'activité manufacturière en Chine, et ce à quelques jours de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés. Le WTI perdait 1,2%, de retour sous les 100 dollars quand le baril de Brent de la mer du Nord cédait 6,80% à 102,60 dollars.