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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris met laborieusement fin à une séquence de trois séances dans le rouge

mercredi 27 avril 2022 à 17h40
Le CAC 40 gagne 0,48% ce mercredi soir

(BFM Bourse) - La séance du jour a été marquée par une forte volatilité à la Bourse de Paris, ballottée au gré des craintes des investisseurs sur le risque de ralentissement des économies mondiales et des conséquences du chantage russe sur le gaz. Sur un dernier coup de collier, le CAC 40 est cependant parvenu à terminer en territoire positif mettant ainsi fin à une série de trois séances de baisse.

Il était bien difficile de suivre le CAC 40 tant la tendance du jour était indécise... En forte baisse, dans les premiers échanges, l'indice vedette parisien a trouvé de l'énergie pour renouer avec la hausse à la mi-séance, aidé par des publications d'entreprises plutôt convaincantes. Malgré les vents contraires qui soufflent depuis le début de l'année, nombre d'entreprises affichent des performances assez remarquables au titre du premier trimestre, incitant même plusieurs fleurons à relever leurs objectifs 2022 en bravant les incertitudes en cours.

Mais les investisseurs ne sont pas prêts à abandonner toute prudence face aux risques croissants de stagflation. En début d'après-midi, le gouvernement allemand a annoncé s'attendre à une croissance plus faible et à une inflation presque deux fois plus forte que prévu pour 2022, en raison de la guerre en Ukraine qui plombe particulièrement son économie. Pour enfoncer le clou, la Russie a décidé d'utiliser le gaz comme moyen de pression alors que le pays vient de couper le robinet d'or bleu à la Bulgarie et la Pologne après leur refus de payer en roubles.

Dans ce contexte, les opérateurs ont eu du mal à savoir sur quel pied danser, en témoigne la performance du CAC 40 ce jour, en légère hausse de 0,48% à 6.445 points. L'indice parisien accuse un repli proche de 10% depuis le début de l'année.

Ainsi que l'observe Xavier Chapard, de La Banque Postale Asset Management, "les risques sur la croissance augmentent avec l’extension de l’épidémie de Covid en Chine, qui touche désormais Pékin. Les craintes inflationnistes se renforcent avec le prix du gaz en Europe [...]. Et contrairement aux récentes périodes de volatilités financières, les banques centrales ne viennent pas à la rescousse des marchés en raison des risques inflationnistes. La BCE et la Fed continuent de vouloir normaliser leur politique monétaire rapidement dans les prochains mois", observe le stratégiste.

Et pourtant, les données macroéconomiques restent relativement rassurantes : "la reprise dans les pays développés est plus résiliente qu’attendue, comme l’indiquent les légers rebonds en avril de la confiance des entreprises allemandes (IFO) et la résistance de la confiance des ménages américains (Conference Board). Surtout les entreprises restent en mode expansionniste, avec des embauches et des commandes de biens d’équipement qui restent fortes. C’est un élément qui rend le cycle de reprise économique plus résilient face aux chocs ".

Pour Xavier Chapard les risques sont élevés et les conditions de marchés difficiles, "d’où un potentiel de rebond limité et une attitude prudente toujours nécessaire". Mais "le marché intègre déjà un bon nombre de mauvaises nouvelles et valorisations sont raisonnables. Par exemple, il n’y a plus d’obligations d’entreprises rapportant un rendement négatif pour la première fois depuis 2015 et la part des obligations publiques ayant des taux négatifs a baissé de 30% à moins de 10% depuis un an. Donc si le scenario du pire est évité, une stabilisation voire un léger rebond des marchés est possible dans les prochaines semaines", espère-t-il.

Les valeurs technos en soutien

Les valeurs technologiques ont permis au CAC 40 de résister à l'image de Dassault Systèmes (+4,68% grâce au relèvement de ses projections annuelles à l'issue d'un trimestre robuste) ou Worldline, qui limite ses gains à 1,94% après un trimestre en progression de 11,6%, ce qui donne au spécialiste des services de paiements une certaine avance, sinon une avance certaine, sur son objectif annuel d'une progression comprise entre 8% et 10%.

Le rebond de 3,62% du titre Michelin témoigne que l'automobile n'est pas forcément condamnée cette année, le groupe clermontois confirmant ses ambitions 2022 malgré les difficultés conjoncturelles.

Valeo, qui n'est plus au CAC 40 depuis 2019, gagne 3,78% également alors que l'équipementier, lui aussi très attentif à l'évolution de la situation notamment en Chine, maintient également ses ambitions annuelles.

Hors de l'indice toujours c'est Bic qui se détache le plus vigoureusement, en hausse de 7,67% à un nouveau sommet annuel après ses comptes trimestriels et le relèvement de ses prévisions de croissance pour l'année en cours, malgré les multiples vents contraires pointant à l'horizon.

A noter la belle performance pour Interparfums (+4,55%) qui pense désormais atteindre les 600 millions d'euros de revenus en 2022, à comparer à 560/570 millions précédemment évoqués (et en attendant le prochain relèvement ?)

Également dans les publications du jour, STMicro qui a fait plutôt mieux que prévu mais se contente de +0,52%.

Avec un gain de plus de 5%, Orpea tente de se refaire une santé au lendemain d'une chute de 8,27% sous pression après un nouveau report de ses résultats annuels.

Des déceptions et des baisses

Le tableau n'est toutefois pas unanimement réussi, avec de fortes baisses de l'autre côté de échiquier boursier. Le laboratoire pharmaceutique Ipsen a accru ses pertes à 12,36% à la clôture après un trimestre dans les clous par rapport à ses objectifs annuels - ce qui peut s'expliquer par des prises de bénéfices - le titre faisant il est vrai partie des rares gagnants du début d'année, en hausse de plus de 36%.

La prudence de Manitou a été sanctionnée par un repli de 11,49% car le groupe juge difficile d'atteindre son précédent objectif de marge opérationnelle pour l'exercice en raison du conflit en Ukraine.

Parmi les biotechs, le plantage du jour est celui de Quantum Genomics qui recule de près de 20% (après -7% mardi) dans le sillage d'une augmentation de capital réservée de 15,6 millions d'euros, qui étend la visibilité financière jusqu'à la fin du premier trimestre 2023.

Sur le marché des changes, la tendance baissière se maintient pour l'euro qui s'enfonce à 1,0554 dollar (encore -0,80% depuis 24 heures), au plus bas depuis avril 2017. Du côté du pétrole, l'or noir repart à la baisse avec un baril de Brent qui cède 0,6% à 103,83 dollars, et un WTI qui perd 1,38% de retour sur les 100 dollars.

Sabrina Sadgui

©2023 BFM Bourse
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