(BFM Bourse) - Laminé depuis l'été 2021 en Bourse, le leader européen des services de paiements affiche une croissance organique de 11,6% au premier trimestre, au-delà de son objectif pour 2022 situé dans une fourchette de 8% à 10%. L'action rebondit.
Nouvelle tentative de rebond pour Worldline, qui a perdu 60% de sa valeur depuis son pic historique de l'été 2021 en tombant le 13 avril dernier en séance à un plus bas depuis septembre 2017. Dans le sillage de l'annonce de son chiffre d'affaires du premier trimestre, qui place le groupe en avant sur son objectif pour l'ensemble de l'exercice, l'action rebondit de 4,51% à 36,64 euros vers 10h15 mercredi.
Au cours du premier trimestre, le chiffre d'affaires des activités poursuivies (excluant les revenus de la branche terminaux de paiements TSS sur le point d'être cédée) a atteint 939 millions d'euros, ce qui représente une croissance organique de 11,6% en un an. Issu d'un spin-off d'Atos en 2014 puis repreneur d'Ingenico en 2020, Worldline a notamment bénéficié d'une croissance soutenue dans les "services aux commerçants", en croissance organique de 15,8% à 627 millions d'euros, grâce à de la forte hausse (+36%) des volumes d’acquisition commerçants (les volumes de paiements électroniques acceptés ou traités par le prestataire de services de paiement, dit "acquéreur" dans ce cadre). La branche émergente "mobilité & services web transactionnels" a également contribué à la croissance en délivrant une croissance organique de 8,4%, à 90 millions d'euros.
Les "services financiers" ont cru de seulement 2,5% à 217 millions d'euros, ce que le groupe considère comme "une bonne performance" compte tenu de l’impact des concessions tarifaires accordés fin 2021 à l'occasion du renouvellement simultané de plusieurs contrats historique de sa filiale Equens.
Au cours du premier trimestre 2022, Worldline a exécuté un très bon début d’année avec une croissance organique solide de +11,6%, confirmant les forces de son du positionnement compétitif. Cette performance a été atteinte grâce à la croissance très dynamique des Services aux Commerçants.
Arrivé à la tête de l'entreprise en vue de préparer sa séparation d'Atos, artisan de son rapprochement en 2015 avec le néerlandais Equens, formant le leader européen du secteur, puis des rachats de SIX Payment Services en 2018 et d'Ingenico en 2020, Gilles Grapinet a estimé que Worldline avait réalisé "un très bon début d’année", "confirmant les forces de son du positionnement compétitif".
"Au cours du premier trimestre, nous avons signé de nombreux nouveaux contrats avec des groupes de distribution internationaux de premier plan qui ont choisi Worldline pour leurs besoins en matière de paiement, tandis que nous avons bénéficié d'une activité commerciale très dynamique avec les commerçants de petite et moyenne taille", a poursuivi le dirigeant. "Tirant parti de sa taille et de sa présence internationale, Worldline a continué à jouer activement son rôle d'orchestrateur dans l'écosystème des paiements avec la signature au cours du trimestre de nombreux nouveaux partenariats avec des acteurs de premier plan tels qu’Alipay, Oracle, Microsoft, ou UniCredit pour une solution bancaire ouverte utilisant les APIs de Worldline".
En parallèle, la firme a poursuivi sa feuille de route en matière de fusions-acquisitions, finalisant les acquisitions d'Axepta Italie et des activités d'acquisition commerçant d'ANZ en Australie, tandis que le processus de cession de TSS est "en bonne voie pour être finalisé au second semestre de l'année, comme prévu". Worldline compte continuer à participer à la consolidation du marché européen des services de paiements, "qui offre encore un grand nombre de nouvelles opportunités" selon Gilles Grapinet.
"Grâce à ce très bon début d'année et malgré l'impact de la crise ukrainienne, nous confirmons nos objectifs annuels pour 2022 qui représentent une base solide pour notre feuille de route stratégique à trois ans visant à faire de Worldline une Paytech internationale de premier plan au cœur de l'écosystème européen des paiements et enrichir notre portefeuille d’offre afin d’apporter toujours plus de valeur ajoutée aux commerçants et aux banques", a conclu le directeur général. Cette année, le groupe continue ainsi à viser une croissance organique comprise entre 8% et 10%, tout en accroissant sa marge excédent brut opérationnel (EBO) de 1 à 1,5 point de pourcentage, et en convertissant environ 45% de cet EBO en flux de trésorerie disponible.
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