(BFM Bourse) - Au lendemain d'un discours sans surprise du président de la Réserve fédérale américaine, le CAC 40 tourne autour de l'équilibre jeudi matin, dans l'attente de nouveaux développements sur le front commercial alors que les négociations semblent marquer une pause.

Au lendemain d'une séance au cours de laquelle il est parvenu à limiter son repli en clôture (-0,21%) pour préserver les 5.900 points, le marché parisien a ouvert à l'équilibre jeudi, avant de reculer légèrement au cours de la matinée en raison d'une nouvelle salve d'indicateurs chinois décevants. À la mi-journée toutefois, l'indice phare de la cote parisienne a déjà effacé ses maigres pertes matinale pour revenir à l'équilibre (+0,02% à 5.907 points à 12h10), dans un faible volume d'échanges de 650 millions d'euros à ce stade.

Le début de séance a donc été conforme aux attentes des spécialistes de Mirabaud, qui indiquaient dans leur note matinale que "les indices européens devraient ouvrir sans tendance ce matin au lendemain de l’audition de Jerome Powell devant le Congrès américain. Ce dernier a confirmé qu’il était "à l’aise" avec le niveau des taux d’intérêt et que l’économie américaine était toujours en expansion. Que demander de plus…" s'interrogent-ils.

Dans le reste de l'actualité, "les discussions entre les Etats-Unis et la Chine occupent toujours le devant de la scène", note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque, également dans sa note matinale. "Le compromis ne semble pas gagné du côté de Donald Trump qui n'est pas enclin à céder sur les questions d'achats de produits agricoles. En plus des incertitudes sur ces négociations qui pèsent sur les marchés, les investisseurs ont pris connaissance de mauvaises statistiques en provenance d'Asie", a-t-il développé.

De fait, les investisseurs ont pris connaissance, jeudi matin, de statistiques qui n'incitent pas particulièrement à l'optimisme. En Chine, la production industrielle et les ventes au détail ont en effet nettement ralenti en octobre tandis que l'investissement est pour sa part tombé au plus bas sur un mois depuis 21 ans. Dans le détail, la production industrielle a progressé en octobre de 4,7% seulement sur un an, contre 5,8% en septembre. Les ventes de détail ont quant à elles limité leur progression à +7,2% contre +7,8% le mois précédent.

Également à noter, l'économie allemande a échappé à la récession au troisième trimestre (+0,1% alors que le consensus misait sur -0,1%) grâce à la bonne tenue de la consommation, à l'augmentation de la dépense publique et au dynamisme de la construction, montre jeudi la première estimation du produit intérieur brut établie par Destatis.

Bouygues bat le consensus et fait mieux que ses pairs

Sur le reste de la cote, EDF prend 2,7% après avoir fait part d'un chiffre d'affaires en hausse de 3,4% à 50,94 milliards d'euros et confirmé ses objectifs 2019 malgré une révision à la baisse de sa prévision de production d'électricité nucléaire.

Enfin, Jacquet Metal Service cède 8,5% à 12h35, le distributeur d'aciers spéciaux étant pénalisé par des résultats qui ont plongé au troisième trimestre, la faute à "des conditions de marché difficiles".

Les cours des barils de brut sont de nouveau orientés à la hausse jeudi midi, soutenus par des propos du secrétaire général de l'Opep la veille et avant la publication des chiffres de l'EIA sur les stocks américains plus tard dans la journée. Le secrétaire général nigérian du cartel Mohammed Barkindo a en effet affirmé mercredi s'attendre à une possible "amélioration" de la demande en 2020, notamment si les Etats-Unis et la Chine parviennent à un accord commercial, et en cas de "net" ralentissement de l'offre des pays non-Opep. À 12h40, le baril de Brent s'échange au-dessus des 63 dollars pour la première fois depuis septembre dernier, à 63,11 dollars (+1,19%) quand celui de WTI prend 1,05% à 57,72 dollars.

La monnaie unique lâche encore du lest face au billet vert, et retombe sous le seuil des 1,10 dollar à 1,0992 dollar (-0,15%).