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CAC 40

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Cac 40 : La BCE ne change pas de braquet et le CAC 40 reste atone

jeudi 10 septembre 2020 à 18h31
Le CAC termine en légère baisse jeudi

(BFM Bourse) - Après avoir ouvert sans direction dans l'attente des décisions de politique monétaire de la BCE, la Bourse de Paris a fini la séance comme elle l'avait commencée, c'est-à-dire légèrement dans le rouge, après avoir pris acte des annonces sans surprise de l'institut de Francfort.

À l'issue d'une séance centrée sur la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne, dont les conclusions n'ont pas surpris les investisseurs, le CAC 40 clôture en légère baisse (-0,38%) mais préserve le seuil des 5.000 points reconquis la veille, à 5.023,93 points. Le volume de transactions plus restreint que lors des deux séances précédentes, à 2,4 milliards d'euros, témoigne de la retenue dont ont fait preuve les opérateurs. "Conjuguée au choix du statu quo sur les taux d'intérêt, le diagnostic favorable de la présidente a dopé la demande pour la monnaie unique et fait remonter l'euro (+0,60% à 1,1875 dollar vers 18h20, NDLR)", ce qui a freiné les Bourses européennes explique ainsi Jack Izzard, responsable du trading d'Infinox.

"La réunion de la BCE n’a pas donné lieu à des changements dans la politique monétaire actuelle. La Banque Centrale a légèrement modifié sa prévision de croissance 2020 pour la zone euro à -8% (contre -8,7% attendu précédemment), avant un rebond de +5% en 2021 et +3,2% en 2022", contre respectivement, 5,2% et 3,3% annoncés lors de la publication des dernières prévisions en juin, note pour sa part Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest.

La Banque centrale européenne (BCE) a par ailleurs insisté, via la voix de sa présidente Christine Lagarde, sur l'évolution de l'euro, dont l'appréciation ces derniers mois pèse sur son objectif de stabilité des prix, tandis que la reprise économique reste incertaine compte tenu de l'évolution de la pandémie. La hausse de la monnaie unique, qui a pris 10% face au dollar depuis mai, a été "largement débattue" lors de la réunion du conseil des gouverneurs de l'institution, a ainsi souligné la présidente de la BCE lors de la conférence de presse de politique monétaire. Le mandat de la banque est de "maintenir la stabilité des prix" et, dans ce cadre, "l'appréciation de l'euro est quelque chose à surveiller attentivement", a-t-elle souligné.

Christine Lagarde s'est toutefois voulu rassurante en déclarant que "les risques déflationnistes sont en baisse". Pour Carsten Brzeski, chef économiste chez ING, la dirigeante de l'institution s'est livrée à un "exercice d'équilibre verbal intéressant, voire risqué". "Mentionner le taux de change dans sa déclaration introductive pour la première fois depuis plus de deux ans et insister sur les révisions à la hausse des prévisions d'inflation (sous-jacente) pourrait à terme déclencher un nouveau renforcement de l'euro", écrit-il. Ce qui, selon lui, "signifie que la BCE semble s'inquiéter de l'appréciation de l'euro, mais pas trop encore".

Chef économiste du groupe AXA interrogé dans l'émission BFM Bourse, Gilles Moëc "pense que la BCE ira plus loin, qu'elle doit aller plus loin. Je pense qu'elle le fera à la fin de l'année (…) au mois de décembre. Je ne pense pas qu'il y avait urgence à le faire à ce stade", analysait-il ce jeudi dans l'émission de Guillaume Sommerer. "Il faut être un peu patient", résumait-il.

Wall Street hésite

Après avoir brisé la spirale négative ayant entraîné le Nasdaq en zone de "correction" (chute de plus de 10% par rapport à un plus haut récent) mercredi, la Bourse de New York est repartie de l'avant jeudi matin, avant de revenir à l'équilibre en fin de matinée. Si le Nasdaq se maintient en territoire légèrement positif vers 18h10 (+0,4%), le Dow et le S&P sont tout deux revenus dans le rouge, affichant de modestes replis de 0,2% et 0,1% après avoir démarré la séance nettement dans le rouge. "Ce que tout le monde attend de voir, c'est si le marché boursier ressent le besoin de poursuivre son mouvement de rebond", avance Patrick O'Hare de Briefing.com. Si le spécialiste estimait peu après l'ouverture que "les choses se présent[ai]ent plutôt bien pour les entreprises avec une énorme capitalisation boursière et pour le Nasdaq", "il reste de nombreux facteurs à court terme qui pourraient rendre les investisseurs nerveux et le marché volatil" selon Art Hogan de National Securities.

Ce dernier mentionne notamment la guerre technologique entre les Etats-Unis et la Chine, les nombreuses incertitudes autour de l'élection présidentielle américaine de novembre ainsi que la rentrée scolaire menacée par les risques de propagation du nouveau coronavirus. "Il est probable que la volatilité soit la norme et non l'exception cet automne avec un nombre égal de vents contraires et de vents favorables", estime-t-il.

Faurecia, Valeo et Boiron profitent de relèvements de recommandation

Sur la cote parisienne, plusieurs valeurs grimpent sur fond de relèvement d'opinions ou de démarrages de suivi de la part de brokers, à l'instar de Faurecia (+3,2%), Boiron (+3,7%) ou encore Valeo (+1,2%).

Au sein du CAC, LVMH boucle la séance en très légère hausse (+0,1%) après la rupture de ses fiançailles avec le groupe américain Tiffany qui poursuit en justice le numéro un mondial du luxe. Renault lâche 1,5% tandis que le constructeur pourrait devoir réduire ses coûts davantage que prévu, tout en préparant un développement ambitieux, estime le nouveau directeur général Luca de Meo, dans un document interne consulté mercredi par l'AFP. Dans l'autre sens, c'est Peugeot qui domine le palmarès de l'indice phare ce jeudi avec une progression de 3,1%. À noter que le Conseil scientifique des indices, comité indépendant, se réunit ce jeudi soir pour décider d'éventuelles modifications dans la composition des indices parisiens.

Sur le reste de la cote, Valneva grappille 1,4%, porté par la signature d'un contrat avec le département américain de la Défense pour la distribution de son vaccin contre l'encéphalite japonaise, un virus transmis par les moustiques très présents en Asie. Akka Technologies prend 8,6%, soutenu par sa prévision de retour à une "croissance séquentielle" des ventes du 3e au 4e trimestre, et une marge opérationnelle "supérieure ou égale" à zéro en 2020. Chargeurs s'adjuge de son côté près de 10,5% après avoir dévoilé des résultats semestriels exceptionnels, tirés par sa nouvelle branche sanitaire.

Le Brent tutoie de nouveau les 40 dollars

Les cours du pétrole refluent sous la pression d'une demande trop faible après la nouvelle révision à la baisse des perspectives de l'Agence américaine d'information sur l'énergie pour 2020 et 2021. Après être passé sous le seuil des 40 dollars pour la première fois depuis des mois mardi, le baril de Brent tutoie de nouveau ce niveau jeudi à la mi-journée (-0,88% à 40,43 dollars peu avant 18h20) tandis que le WTI lâche 0,84% à 37,76 dollars.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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