(BFM Bourse) - Le CAC 40 a clôturé sur un repli de 1,04% jeudi, après une déferlante d’indicateurs américains. Le marché continue de faire preuve de nervosité avant la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, la semaine prochaine.
L’aversion au risque continue de plomber les marchés. La Bourse de Paris ne fait évidemment pas figure d’exception. Le CAC 40 a ainsi clôturé sur une baisse de 1,04% à 6.157,84 points ce jeudi, enchaînant un troisième repli consécutif.
Le marché a dû digérer une vague d’indicateurs américains, qui sont dans l’ensemble ressortis mi-figue mi-raisin. Parmi eux, les ventes de détail sont inscrites en hausse de 0,3% sur un mois en août, un chiffre meilleur qu’attendu par les économistes. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont, elles, reculé pour la cinquième semaine consécutive. L’indice manufacturier de la Réserve fédérale (Fed) de Philadelphie pour septembre s’est lui contracté alors qu’il était attendu hausse. Quant à l’indice manufacturier de la région de New York pour le même mois, il s’est replié moins fortement que prévu.
Une consommation résiliente
"Dans l'ensemble, nous avons eu un mix de données mitigé, mais il y a beaucoup de points économiques dans ces publications que la Fed appréciera, et cela lui donne le feu vert pour continuer à augmenter les taux d'intérêt", souligne Naeem Aslam d’AvaTrade.
"Les données sur les ventes au détail aux États-Unis étaient la dernière et la plus importante publication que nous allions obtenir avant la décision de la Fed la semaine prochaine. Ces chiffres ont confirmé que les consommateurs n'ont pas peur de mettre la main à la poche malgré le fait que leur revenu disponible s'évapore comme de l'eau par temps chaud", retient par ailleurs cet intermédiaire de marché.
La question de l’ampleur de la hausse de taux de la Fed, lors de cette réunion occupe largement l’esprit des investisseurs. Si l’hypothèse d’un relèvement d’un point de pourcentage (ou 100 points de base) a gagné en vigueur après la publication de l’inflation américaine mardi, "une hausse de 100 points de base est désormais moins probable qu'elle ne l'était peu après la publication de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis", notent les stratégistes de Deutsche Bank.
Le pétrole chute
Sur les autres marchés, l’euro s’adjuge 0,2% face au dollar, à 1,0003 dollar. L’aversion au risque plombe également le pétrole. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en novembre, perd 3,8% à 90,50 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre cède 4% à 84,93 dollars.
Du côté des valeurs, la grande majorité du SBF 120 a terminé dans le rouge. Dans le sillage du repli du pétrole, Vallourec a perdu 6,6% et TotalEnergies a cédé 2,4%. Les valeurs technologiques ont également souffert : Atos a perdu 4,5%, Dassault Systèmes a reculé de 4,1%, Capgemini a abandonné 4%.
Pierre et Vacances a perdu 3,3% après avoir bouclé sa restructuration financière prévue dans le cadre du plan de sauvegarde arrêté fin juillet.
Carmat s’ est adjugé 7,9%. Le concepteur du coeur artificiel a confirmé anticiper une reprise des implantations, suspendues depuis décembre, le mois prochain.
Belle progression également du spécialiste français de l'imprimante 3D Prodways qui a gagné plus de 9%, tiré par de bons résultats semestriels.