(BFM Bourse) - Sans direction tout au long de la séance de mercredi, le baromètre du marché parisien a finalement lâché un peu de lest en clôture, sous l'effet du repli des indices new-yorkais après leurs récents records en cascade. Il interrompt ainsi une série de sept séances consécutives sans repli.
Après une vigoureuse entame de février, les marchés mondiaux reprennent désormais leur respiration. Au lendemain d'une hausse toute symbolique de 0,1%, le CAC 40 semblait bien décidé à camper sur ses positions ce mercredi, l'indice vedette du marché parisien ayant évolué presque toute la séance dans un "range" de 20 points (entre 5.680 et le seuil psychologique des 5.700 points, brièvement atteint mardi et de nouveau dans la matinée).
C'était sans compter sur le brusque retournement des indices new-yorkais, peu après les nouveaux records touchés à l'ouverture dans le sillage d'une nouvelle série de solides résultats et dans l'attente d'un discours de Jerome Powell. Ce gros coup de mou (le Nasdaq est passé de +0,7% à -1,1% en 45 minutes, avant de revenir à l'équilibre vers 18h) s'est répercuté sur le CAC, qui a lâché 0,36% à 5.780,90 points en clôture, dans un volume d'échanges moyen de 3,1 milliards d'euros.
Avant l'intervention du patron de la Fed, les opérateurs américains ont pris connaissance des indices de prix à la consommation en janvier. Ceux-ci montrent une inflation conforme aux attentes (+0,3%) et une stabilité inattendue de l'inflation hors produits alimentaires et énergie (dit "core"). Ces données rassurent les investisseurs qui craignaient qu'une poussée de l'inflation conduise la Réserve fédérale sur la voie d'un resserrement monétaire.
Société Générale rassure sur ses provisions
À Paris, les publications de résultats ont cependant apporté une certaine animation, au bénéfice principalement du secteur financier. Société Générale s'est adjugé 2,8%, après des comptes déficitaires au titre de 2020 (mais bénéficiaire de plus de 1,4 milliard d'euros si l'on fait abstraction des éléments exceptionnels). Dans son sillage, BNP Paribas (+2,8%) et Crédit Agricole (+0,8%) ont aussi avancé. Pas (encore) dans l'indice phare, Amundi a pour sa part crû de 1,1%, le géant tricolore de la gestion d'actifs ayant dévoilé un bénéfice historique de 288 millions d'euros au quatrième trimestre 2020.
Enfin le cours de Natixis a grimpé de 7,6% pour s'aligner, au portage près, sur le prix proposé par BPCE pour racheter les parts minoritaires de sa filiale.
Au vu d'une forte croissance (+68%) de son chiffre d'affaires au premier trimestre, le cours de Vente-unique.com s'est apprécié de 2,9% (soit près de 25% de gains sur une semaine).
Haulotte Group a finalement perdu 2,9% en dépit d'une ré-accélération de 13% de son chiffre d'affaires entre les troisième et quatrième trimestres de 2020. L'opérateur de maisons de retraite Orpea s'est contenté d'un gain de 0,5% dans le sillage de l'annonce d'une progression de près de 5% de son chiffre d'affaires à 3,9 milliards d'euros l'an dernier.
Prises de bénéfices sur Ubisoft
À l'opposé, Air Liquide et surtout Ubisoft ont l'objet de prises de bénéfices. Le cours du géant des gaz industriels a abandonné 2%, après avoir fait état sans grande surprise de résultats solides en dépit de la crise (en témoigne une amélioration de plus de 1 point de sa marge opérationnelle à 18,5% et une nouvelle augmentation du résultat net récurrent). L'éditeur de jeux vidéos a perdu de son côté 7,6% malgré l'annonce d'un trimestre record... mais en grande partie anticipé étant donné les lancements de jeux qui ont eu lieu sur la période (dont Assassin's Creed Valhalla). Ubisoft a par ailleurs ramené son objectif de ventes nettes pour l'exercice à un niveau compris entre 2,22 et 2,28 milliards d'euros, contre une fourchette jusqu'ici plus large de 2,2 à 2,35 milliards.
Après être devenu mardi la première capitalisation boursière européenne, LVMH a rétrocédé 1,4% (et repasse derrière Nestlé).
Du côté des hydrocarbures, le baril de Brent montait encore de 0,42% à 61,41 dollars et le WTI de 0,62% à 58,76 dollars vers 18h15.
L'euro s'échangeait contre 1,2132 dollar, en légère hausse de 0,12%.