(BFM Bourse) - Après avoir déjà repris 5,3% au cours des six précédentes séances, le marché parisien s'est contenté d'un gain a minima de 0,1% mardi. Pour LVMH, ce fut une séance à marquer d'une pierre blanche, le leader tricolore du luxe devenant la plus grosse capitalisation en Europe à la faveur d'un nouveau record.
Et de sept. Plutôt poussif depuis le milieu de la matinée, l'indice phare du marché parisien est tout de même parvenu à accrocher un gain symbolique de 0,1% à la clôture, alignant ainsi une septième séance dans le vert (si l'on considère que la séance du 3 février avait fini sur le bon versant). Soit un niveau de 5.691,54 points pour le CAC 40, au mieux mais pas plus haut que le 8 janvier qui demeure donc pour l'instant le sommet de 2021.
Le marché parisien a donc globalement repris son souffle au cours d'une séance d'ailleurs peu animée du point de vue des volumes (3 milliards d'euros tout juste). L'atmosphère ne différait par à Wall Street, avec une baisse de 0,1% pour le S&P 500 (au lendemain d'un huitième record historique depuis le début de l'année) et de 0,2% pour le Dow, alors que le Nasdaq grappillait 0,3%.
La trajectoire des principaux indices reste inscrite dans un récent rallye entretenu par les espoirs d'une nouvelle vague de mesures de stimulus budgétaire pour relancer la première économie de la planète. Les négociations en ce sens se poursuivaient au Congrès américain avec pour objectif de boucler le processus dans le courant du mois.
Parallèlement, le caractère fragile de l'accalmie des derniers jours sur le front sanitaire et le risque de voire les variants relancer le rythme des contaminations incitaient les opérateurs à faire preuve d'un peu de prudence.
Total maintient son dividende et résiste malgré une perte record
Une fois n'est pas coutume, c'est URW qui a dominé le palmarès de l'indice phare en rebondissant enfin (de +3,35%), suivi de Teleperformance (+1,75%) et de LVMH (+1,7%). Le géant français du luxe a ainsi enregistré non seulement un nouveau plus haut historique, mais il est au passage devenu la plus grande capitalisation du Vieux continent... Suisse comprise. Déjà depuis belle lurette leader au sein de la zone euro, le groupe de Bernard Arnault a vu sa capitalisation dépasser désormais celle de Nestlé (en les mesurant tous deux en dollars: à 327 milliards de dollars contre 320 milliards pour le groupe agroalimentaire).De l'autre côté, Total qui grappillait plus de 1% en journée a terminé en repli de 1,75% après avoir fait état d'une perte nette record de 7,2 milliards de dollars en 2020, contre un bénéfice de 11,2 milliards en 2019. Le géant pétrolier tricolore a par ailleurs créé la surprise en faisant part de son intention de changer de nom pour TotalEnergies afin de mieux refléter sa transition amorcée vers la neutralité carbone. Parmi les autres baisses notables, Renault (-1,6%), Saint Gobain (-1,5%) et Publicis (-1,3%) ont rétrocédé une partie de leurs gains récents.
La cotation de Natixis est restée suspendue toute la journée dans l'attente de la publication d'un communiqué annonçant le rachat des minoritaires par sa maison mère, le groupe BPCE, au prix faramineux (ou pas) de 4 euros par action. Lundi soir, le titre avait terminé sur un bond de 6,9%.
Les cours pétroliers, après avoir retrouvé leur niveau pré-pandémie lundi, hésitaient à poursuivre de l'avant. Le contrat à terme sur le Brent européen prenait encore 0,36% à 60,78 dollars mais celui sur le WTI texan restait inchangé à 57,97 dollars en fin de journée.
Au chapitre des devises, l'euro échouait à se maintenir au-dessus du seuil des 1,21 dollar, réduisant en fin de journée son avance à +0,38% à 1,2098 dollar.
Le bitcoin, qui avait déjà flambé de près de 20% lundi après que Tesla a annoncé avoir investi 1,5 milliard de dollars dans la cryptomonnaie, gagnait encore 3,78% à 46.489 dollars.