(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en net recul à la mi-séance attendant les annonces de la Banque centrale européenne, qui tient sa réunion ce jeudi. Carrefour et TotalEnergies portent l’indice tandis que STMicroelectronics le plombe.
Après trois séances consécutives de hausse et une progression d’environ 4%, le moment semble venu pour le CAC 40 de prendre sa respiration. L’indice parisien recule ainsi à la mi-séance cédant 0,6% à 6.237,24 points.
Le marché a avant tout les yeux tournés vers Francfort, où la Banque centrale européenne (BCE) va livrer ses annonces vers 14h15. Une demi-heure plus tard, sa présidente, Christine Lagarde, tiendra sa conférence de presse.
Une hausse des taux directeurs de la banque centrale est largement anticipée par le marché, de sorte à pouvoir enrayer une inflation en zone euro qui a atteint 10% sur un an en septembre. "La BCE a bien préparé les attentes du marché", souligne Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade.
La grande distribution en vedette
Les opérateurs de marché continuent par ailleurs de décortiquer les nombreuses publications d’entreprises. A ce sujet, Casino et Carrefour tirent vers le haut la cote parisienne, après des chiffres jugés rassurants. Le propriétaire de Monoprix a en outre annoncé qu’il envisageait de céder une partie de sa participation dans le groupe brésilien Assai pour 500 millions d’euros, pour poursuivre ainsi son désendettement.
TotalEnergies prend 2,4% alors que le groupe a engrangé des bénéfices de 6,6 milliards de dollars au troisième trimestre. Le résultat net ajusté s’est inscrit à 9,9 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur 9,6 milliards d’euros, selon un consensus cité par Royal Bank of Canada.
STMicroelectronics chutait de 8% malgré la publication de résultats trimestriels de bonne facture. "A moins d’une méga-bonne surprise sur la publication, le marché sanctionne", soupire un analyste financier. Capgemini (-4,8%) et Schneider Electric (-4,2%), sont également sanctionnés après la publication de leur point trimestriel.
Orpea poursuit par ailleurs son supplice, chutant encore de 9% au lendemain de l’annonce d’une entrée en négociations avec ses créanciers pour restructurer sa dette. La valeur pâtit d’une dégradation de Société Générale de "conserver" à "vendre". Par ailleurs, deux groupes français sont entrés au capital redoutant la prise de contrôle du groupe par des fonds étrangers.
Hors SBF 120, Mersen bondit de 9%. Le groupe qui a vu le jour en Lorraine a relevé ses objectifs annuels, portés par la forte demande pour les semi-conducteurs et les énergies alternatives.
Sur les autres marchés, l’euro recule de 0,6% face au dollar à 1,0037 dollar. Les contrats pétroliers, eux, évoluent peu. Le Brent de mer du Nord pour livraison en décembre prend 0,3% à 94,13 dollars le baril tandis que le WTI à New York avance de 0,5% à 88,33 dollars le baril.