(BFM Bourse) - En légère baisse à la mi-séance, la Bourse de Paris a trouvé de la ressource pour reprendre le chemin de la hausse malgré les déceptions Alphabet et Microsoft. Le CAC 40 enchaîne une troisième séance de progression, en clôturant sur un gain de 0,4% à 6276,31 points ce mercredi soir.
Encore une fois, c'est une statistique relative à l'état des lieux du marché immobilier aux Etats-Unis qui relance la place parisienne. La Bourse de Paris clôture en hausse de 0,41% à 6276,31 points mercredi soir, portant à 4% ses gains engrangés depuis le début de la semaine.
Pourtant, cette hausse était loin d'être acquise tant la tendance était fébrile à la veille d'une réunion cruciale de la Banque centrale européenne alors que les investisseurs poursuivaient leur décryptage des dernières publications périodiques. A ce sujet, les résultats trimestriels décevants de Microsoft et d’Alphabet (Google), laissaient entrevoir une ouverture compliquée à Wall Street.
A la clôture des Bourses européennes, le Nasdaq évoluait encore en baisse pénalisé par la chute des géants de la tech américaine après leurs résultats. Le Dow Jones et le S&P 500 quant à eux, pointaient en territoire positif.
Un nouvel indicateur relatif à l'immobilier américain ravive l'espoir d'un ton plus accommodant de la Réserve fédérale américaine dès l'an prochain. Les ventes de maisons neuves ont en effet chuté de près de 11% entre août et septembre, et de 17,6% sur un an. Cette statistique intervient au lendemain d'un recul surprise (-1,6% au mois d'août) de l'indice des prix de l'immobilier aux Etats-Unis et d'une nette dégradation de la confiance des consommateurs aux États-Unis en octobre. Les premiers effets de la lutte de la Fed contre l'inflation commencent ainsi à se matérialiser sur la consommation et l'immobilier.
Ces espoirs sont également nourris par la décision surprise du voisin canadien d'opérer une hausse plus faible que prévu de ses taux. La Banque du Canada a relevé son taux directeur de 0,5% pour le porter à 3,75% là où un tour de vis plus fort était attendu des marchés.
En Europe, la Banque centrale européenne est en passe de relever fortement son taux principal, le consensus attend une hausse de 0.75% qui portera le taux à 2%, "son plus haut niveau depuis février 2009" remarque Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
"Mais l’enjeu de la réunion de demain est moins le niveau des taux (les marchés s’attendent déjà à une forte hausse) que la teneur du communiqué accompagnant la hausse et le discours de Christine Lagarde face au ralentissement économique", poursuit-t-il.
Une séance cauchemardesque pour Orpea
Du côté des valeurs à Paris, Orpea a encore subi de violents dégagements (-33,4%) alors que l'exploitant de maisons de retraite a annoncé avoir entamé une procédure pour restructurer sa dette avec ses créanciers avec potentiellement plus de 4 milliards d’euros de dettes qui pourraient être transformées en capital.
Les investisseurs trient par ailleurs les publications en fonction de leur qualité. OVHcloud a impressionné (+8,6%) après avoir dépassé ses prévisions pour son exercice 2021-2022 et livré de nouvelles perspectives encourageantes.
Atos a rempli son contrat et a gagné 14% à la clôture. L’entreprise de services numériques a vu ses revenus dépasser les attentes en variation comparable au troisième trimestre et a par ailleurs légèrement affiné vers le haut son objectif annuel de croissance.
Après avoir évolué la majeure partie de séance en territoire positif, SMCP termine en légère baisse de 0,3% malgré un chiffre d'affaires record au troisième trimestre.
Sur le marché des changes, l’euro reprend 1% face au dollar à 1,0072 dollar, et repasse au-dessus de la parité pour la première fois depuis la mi-septembre . Du côté des tarifs pétroliers, le Brent rebondit de 3% à 95 dollars tandis que le WTI gagne 3,4% à 88 dollars.