(BFM Bourse) - En recul limité jusqu'à l'ouverture en baisse des indices new-yorkais à Wall Street vendredi, toujours sur fond d'inquiétudes liées au coronavirus, le CAC 40 a finalement lâché 0,54% en clôture. Après deux semaines consécutives dans le vert, la Bourse de Paris enregistre donc un recul hebdomadaire de 0,65%.
Rebelote. Au lendemain de son coup de mou en fin de séance avec une clôture à -0,8% jeudi, le CAC 40 qui évoluait proche de l'équilibre a brusquement accru ses pertes vendredi après l'ouverture de la Bourse de New York, abandonnant près de 1% en moins d'une heure pour tomber sous le seuil des 6.000 poins peu avant 17h (-1,1% à 5.995 points). En toute fin de séance, l'indice a toutefois limité les dégâts pour boucler la dernière séance de la semaine sur un recul de 054% à 6.029,72 points, dans un volume d'échanges nourri de près de 4,4 milliards d'euros, avec l'intervention des "trois sorcières" (séance au cours de laquelle plusieurs contrats à terme expirent simultanément). La variation hebdomadaire est au total une baisse de 0,65%.
La rapide progression des cas de coronavirus chez les pays voisins de la Chine a pesé sur les places asiatiques vendredi et reste un sujet de préoccupation pour les investisseurs en Europe alors que les entreprises multiplient les avertissements au sujet des conséquences de l'épidémie. Cependant, la publication des indices PMI en zone euro pour février est venue apporter un certain réconfort, avec un redressement de 51,1 à 51,9 pour la France, et un pic de six mois à 51,6 pour l'ensemble de la zone, même si le secteur manufacturier reste en contraction (pour le treisième mois consécutif).
Wall Street ouvre en légère baisse puis creuse ses pertes
Les trois indices new-yorkais ont démarré la séance en territoire légèrement négatif (entre -0,25% pour le Dow et -0,67% pour le Nasdaq) avant de s'enfoncer dans le rouge, les investisseurs hésitant à s'engager face aux incertitudes entourant le coronavirus - et après la récente montée des indices à des niveaux historiques. À 17h45, le Dow Jones lâchaite 0,71%, le S&P 500 0,84% et le Nasdaq recule de 1,24%. Après Apple, qui avait ébranlé les marchés en début de semaine en avertissant que la pneumonie virale allait affecter ses ventes, c'est au tour d'un autre poids lourd du Dow, Coca-Cola, de prévenir vendredi que l'épidémie allait peser sur ses ventes du premier trimestre. Le géant des sodas espère toutefois combler le manque à gagner par la suite.
Sopra Steria et AB Science flambent, Renault creuse encore
Les opérateurs continuent par ailleurs à faire le tri en fonction des publications de résultats annuels des entreprises tricolores. À ce jeu, Sopra Steria se distingue et prend 12,2% en clôture. En marge de l'amélioration de son bénéfice 2019, le groupe a en outre annoncé la prise de contrôle de Sodifrance pour se renforcer sur le marché de la prévoyance et de l'assurance.Mais les comptes de Verallia -simplement conformes aux attentes- se traduisent par des prises de bénéfices (-2,6%), tout comme ceux de Teleperformance (-0,4%).
Valeo flanche de 4,7% après ses résultats, l'équipementier se montrant relativement confiant pour 2020 tout en reconnaissant qu'il était trop tôt pour juger des retombées du coronavirus.
Sur le CAC 40, Atos grignote 0,6%, sans actualité particulière, après deux séances de vif recul. À l'opposé c'est (une fois n'est pas coutume) Renault qui encaisse la plus forte baisse de l'indice (-3%). Unibail cède également 2,1% alors que AlphaValue a réduit son objectif sur le titre. La liste des changements de recommandations et d'objectifs du jour est à retrouver ici.
À noter un palmarès pour les biotechs écartelé entre AB Science qui gagne 18% après avoir annoncé avoir enregistré des résultats positifs (mais non chiffrés à ce stade) pour sa molécule masitinib dans la sclérose en plaques, du moins sur l'un des deux dosages testés, et Genfit qui lâche 3,8% après avoir à nouveau différé la publication des premières données de phase 3 de son traitement de la NASH.
Enfin, Tecnicolor abandonne encore 12% vendredi (-50% sur la semaine), à un nouveau plus bas historique, 27 centimes d'euro par titre.
Sur le marché pétrolier, la baisse est marquée pour le Brent (-1,87% à 58,20 dollars) comme pour le WTI (-1,15% à 53,26 dollars), tandis que l'euro rebondit brusquement face au dollar (+0,64% à 1,0855) peu avant 18h.