(BFM Bourse) - Plombée par l'automobile, la banque et le secteur technologique, la Bourse de Paris a subi mardi son cinquième repli d'affilée, pour finir à son plus bas niveau depuis vingt mois.
Les motifs d'inquiétude se sont accumulés mardi à la Bourse de Paris, entraînant un recul de 1,21% du CAC 40 à 4.924,89 points, du jamais-vu depuis le 1er mars 2017. Dans le sillage du scandale provoqué par l'arrestation de Carlos Ghosn, soupçonné de malversations chez Nissan, le secteur automobile a souffert. Du côté des banques, c'est l'avertissement du britannique CYBG qui a plombé l'ambiance. Enfin, le secteur des nouvelles technologies a souffert de l'amplification des de la pression vendeuse sur les GAFAM et autres FAANG.
Au moment où clôturait l'indice parisien, le baromètre du marché électronique américain cédait encore 0,81%, le S&P500 1,22% et le Dow Jones 1,69%, avec l'entrée en "bear market" (plus de 20% de baisse depuis le dernier pic) du géant Apple, lequel reculait de 3,56% au même moment. À Paris, les grosses pointures technologiques à l'image de Capgemini (-2,18%) ou d'Atos (-2,12%) ainsi que sa filiale Worldline (-7,16%), particulièrement sanctionnée après des perspectives décevantes de la part de l'allemand Wirecard, payaient ainsi un lourd tribut. Le champion tricolore du jeu vidéo Ubisoft a de son côté abandonné 4,14%.
Les valeurs bancaires subissent également une correction générale, pénalisées par le plongeon de 17% du britannique CYBG (propriétaire de Clydesdale Bank, Yorkshire Bank et Virgin Money) qui reconnaît devoir mettre en place un plan d'urgence face aux incertitudes liées au Brexit. À Paris, Société Générale a cédé 2,13% malgré la finalisation de l'accord avec les autorités américaines mettant fin aux enquêtes relatives à ses transactions avec des pays soumis à l'embargo américain. Crédit Agricole a reculé de 2,3% et BNP Paribas 2,16%.
Au lendemain d'une chute de 8,43% avec le scandale Carlos Ghosn, Renault a perdu 1,19% alors que les jours du dirigeant à la tête de la marque au losange semblent comptés. Deux bureaux d'analyse financière ont dégradé leur avis sur le titre. Son repli et les remous provoqués par l'arrestation d'un dirigeant iconique du secteur se sont propagés à l'ensemble du secteur, avec notamment 1,97% de baisse pour Peugeot.
À noter également parmi les fortes variations de la séance, la chute de 4,59% d'ArcelorMittal dans le sillage d'un plus-bas des cours de l'acier depuis février.
Compte tenu d'un nouvel effondrement des cours du pétrole -soit 5,4% de recul pour le baril de Brent à 63,20 dollars- Total a par ailleurs perdu 1,38%.
Parmi les rares bonnes nouvelles du jour, Stallergenes Greer est parvenu à inscrire un gain de 10,53%, après l'annonce de la réussite d'un essai clinique ouvrant la voie à la mise sur le marché, vers 2020, d'un traitement de l'allergie aux acariens.
Enfin, sur le Forex, la monnaie unique européenne reculait de nouveau face au dollar, à 1,1386 (-0,58%).