(BFM Bourse) - Proche de l'équilibre jusqu'à la mi-séance, le CAC 40 a progressivement accru ses gains au cours de l'après-midi pour boucler la séance sur une nette hausse de 0,69% à 5.195 points. Le marché parisien a notamment été porté par le secteur automobile, toujours dans l'espoir d'avancées sur le front commercial sino-américain.
Alors que le CAC 40 semblait parti, dans la matinée, pour une troisième séance consécutive de fluctuation à la marge, après les timides performances enregistrées lundi (+0,3%) et mardi (-0,16%), l'indice a finalement accru ses légers gains matinaux (+0,24% vers 12h45) pour boucler la séance en hausse de 0,69% à 5.195,95 points, dans un volume d'échanges toutefois plutôt moyen de 3 milliards d'euros. Il termine ainsi juste sous le seuil des 5.200 points qu'il a même brièvement franchi en cours de séance pour la première fois depuis mi-octobre dernier.
Ces gains s'expliquent une nouvelle fois par les espoirs d'un accord commercial sino-américain dans les jours à venir avec l'ouverture, mardi, d'un nouveau round de négociations avant une rencontre entre les ministres américain et chinois en charge du commerce prévue à partir de jeudi. Un espoir qui reste cependant à concrétiser alors qu'approche à grand pas la date-butoir de fin de la trêve commerciale de 90 jours négociée par Donald Trump et Xi Jinping, le 1er mars prochain - que le président américain s'est d'ores et déjà dit prêt à repousser.
Globalement, les opérateurs se sont abstenus de paris importants, dans l'attente du compte-rendu des débats de la dernière réunion de la banque centrale américaine (les fameuses "minutes" de la Fed), qui sera publié ce soir et pourrait, selon les observateurs américains, donner des indices quant à la durée de la pause que va observer l'institution dans sa remontée des taux.
Wall Street en légère hausse en attendant les "minutes"
Prudents, les indices new-yorkais grimpaient légèrement vers 18h à Wall Street. Le Dow gagnait 0,1%, le S&P s'adjugeait 0,17 % et le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 0,25%
L'automobile, M6 et Actia dominent le palmarès
Au sein du marché parisien proprement dit, M6 a emballé les compteurs, s'octroyant 9,3% de gains, une variation inédite depuis des années pour le groupe audiovisuel, après l'annonce d'excellents résultats 2018 tirés par le recentrage du groupe sur les médias. L'amélioration du bénéfice net d'Air France-KLM l'an dernier a également été saluée d'une hausse de 6,1%, sa plus forte progression journalière en 2019.
L'intérêt envers la biotech Genfit s'est confirméau lendemain des résultats de son concurrent Intercept dans la maladie du foie appelée NASH. Si l'américain semble en mesure de déposer une demande de mise sur le marché au cours du deuxième semestre, tandis que le français n'a pas encore obtenu les résultats finaux de sa propre molécule, l'importance des effets secondaires chez Intercept conduit les analystes à penser que Genfit dispose d'une belle partition à jouer sur ce marché potentiellement considérable. La biotech lilloise a ainsi encore gagné 1%, après un bond de plus de 12% mardi, alors que le titre Intercept accusait une chute de plus de 13% sur le Nasdaq !
Concernant l'indice phare de la cote parisienne, il a été principalement porté par les valeurs automobiles, le secteur surfant sur l'optimisme des investisseurs qui misent sur une résolution du conflit commercial sino-américain. Au sein du CAC 40, les titres des constructeurs (+2,8% pour Peugeot et +1,8% pour Renault) et des équipementiers automobiles (+3,7% pour Valeo, meilleure performance du CAC, +1,7% pour Michelin) ont été recherchés. Sur le SRD aussi puisque Plastic Omnium (+2,6%) et Faurecia (+2,8%) ont signé de jolies performances. Tout comme l'équipementier automobile toulousain Actia Group dont le titre a bondi de 16,5% en réaction à un point d'activité faisant état d'un quatrième trimestre meilleur que prévu.
À l'inverse, les perspectives de Nexity ont déçu, entraînant une chute de 6,8%. Le promoteur immobilier devrait voir la croissance de son Ebitda ralentir à nouveau cette année sur fond de poursuite de la contraction du marché résidentiel hexagonal.
Au chapitre pétrolier, alors que l'affaiblissement de l'économie mondiale menace la demande de carburant et que l'Opep limite volontairement sa production, les cours du Brent et du WTI avançaient respectivement de 1,32% à 67,32 dollars et de 2,64% à 57,52 dollars vers 18h15. Du côté des changes, l'euro regagnait un peu de terrain à 1,1364 dollar (+0,23%).