(BFM Bourse) - Porté par des indicateurs macroéconomiques encourageants en provenance de Chine et de la zone euro, le CAC 40 inscrit un nouveau plus haut annuel à 5.468,91 points (+0,84%).
La Bourse de Paris boucle la séance de mercredi sur une quatrième hausse consécutive et un nouveau plus haut annuel, avec une progression de 0,84% à 5.468,91 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,6 milliards d'euros et au lendemain d'une avancée de 0,33%. Le baromètre de la place parisienne affiche désormais une hausse de 15,6% depuis le début de l'année 2019 et renoue ainsi avec un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis octobre dernier.
L'indice parisien, et plus largement les places boursières européennes, ont été portées par la publication de statistiques encourageantes faisant refluer les craintes persistantes d'un ralentissement économique mondiale. De fait, après les PMI manufacturiers la semaine dernière, c'est l'indicateur chinois des services qui a agréablement surpris en ressortant à un plus haut depuis quatorze mois à 54,4 en mars, contre 51,1 en février (au-dessous de 50, l'activité est en croissance, en-dessous elle se contracte). Même la zone euro joue sur une partition enjouée ce mercredi avec une hausse de 0,4% des ventes au détail en février, soit légèrement supérieure au consensus (+0,3%), alors que l'estimation définitive du PMI des services pour le même mois est ressorti à 53,3, contre une première estimation à 52,7.
Déception côté américain mais espoir sur le commerce
Si les statistiques chinoises et européennes ont rassuré le marché, les indicateurs américains ont une nouvelle fois déçu. La croissance de l'activité dans les services a en effet nettement marqué le pas en mars pour s'établir à 56,1, au plus bas depuis l'été 2017, selon l'indice des directeurs d'achats publié mercredi par l'association professionnelle ISM. Quant au secteur privé, les résultats de l'enquête mensuelle du cabinet privé ADP montrent qu'il n'a créé que 129.000 emplois en mars, quand le consensus des économistes interrogés par Reuters prévoyaient, en moyenne, 170.000 créations de poste.
Les Bourses mondiales ont également été portées, mercredi, par les nouveaux espoirs de conclusion d'un vaste accord commercial entre les deux premières puissances économiques. Selon le Financial Times, les principaux négociateurs ont résolu l'essentiel des questions qui demeuraient sur la voie d'une résolution du conflit commercial qui les a opposé à coups de droits de douane. Les États-Unis et la Chine se rapprocheraient d'un accord définitif - même s'il leur reste à s'entendre sur les moyens de contrôler l'observance de leurs engagements réciproques. Citant des sources proches des discussions, le quotidien britannique indique que la nouvelle rencontre au sommet prévue à partir de mercredi à Washington (le neuvième round de négociations au terme de déjà quatre mois de discussions) pourrait être l'occasion de mettre la dernière main au projet d'accord. Un représentant de la "Chamber of Commerce" américaine a toutefois averti que si 90% du deal était conclu, les derniers 10% pourraient être les plus difficiles à boucler.
Les valeurs cycliques ont le vent en poupe
Les valeurs les plus liées au cycle de l'économie mondiale sont dans ce contexte recherchées à l'image d'Eramet (+5,7%), Maisons du Monde (+8,2%), Imerys (+1,7%). Saint-Gobain prend également 2,8%, favorisé par l'éventualité d'une vente de sa branche canalisations (PAM). De son côté, Elis prend 3,8% après avoir bouclé une levée de fonds obligataire de 500 millions d'euros. Le secteur automobile est lui aussi bien orienté
La livraison des résultats du jour profite en outre à Dontnod (+1,1%) et Groupe Gorgé (+1,4%). La plus forte progression du jour, sur le SRD, revient à Solocal (+8,9%), le marché commençant à croire aux retombées de la campagne marketing de l'ex-Pages Jaunes.
Inversement figurent en repli des titres d'entreprises positionnés sur des marchés défensifs comme la restauration à l'image d'Edenred (-0,7%), Elio (-0,4%), les biens de consommation ou encore la pharmacie (-0,7% pour Sanofi). La plus forte baisse du SBF est l'oeuvre de Casino qui lâche 3% au lendemain de l'abaissement de sa note de crédit chez Moody's.
Après avoir progressé dans la matinée jusqu'à toucher leur plus haut au cours des six derniers mois, les cours des barils de Brent et de WTI reculent en fin d'après-midi, après la publication de stocks américains en forte hausse, assortis d'une production record, à 12,2 millions de barils par jour en mars. Vers 18h15, le baril de Brent lâche 0,42% à 69,02 dollars et celui de WTI cède 0,26% à 62,42 dollars. Du côté des changes, on assiste à une accélération de l'euro (+ 0,33%) à 1,1242 dollar.