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L'hémorragie est momentanément stoppée sur le marché parisien, qui a pu s'appuyer hier sur un reflux des cours du brut et une statistique plutôt rassurante sur le front des tensions sur l'emploi américain. Stable en clôture, l'indice phare parisien, à l'issue d'une séance pourtant volatile, est donc resté sous le seuil symbolique des 7 000 points.
L'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP (Automatic Data Processing) vient en effet de mettre en évidence 89 000 créations de postes dans le secteur privé en septembre, un nombre bien en-deçà de la cible. De quoi apporter un soulagement relatif, à l'approche de la publication du rapport mensuel NFP (Non Farm Payrolls). L'occasion sera franche de confirmer ou non un apaisement des tensions sur l'emploi, tensions elles-même génératrice d'inflation. Le rendez-vous est donc à cocher en rouge dans les agendas des intervenants, demain 14h30. En attendant, les opérateurs pourront prendre connaissance ce jeudi des nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage.
Pour être complet sur le plan statistique, l'indice ISM des services aux Etats-Unis en septembre a reculé à 53,6 contre 54,5 sur le mois précédent, en ligne cette fois avec les attentes.
L'outil FedWatch du CME laisse augurer une hausse de 25 pdb des Fed Funds le mois prochain dans une probabilité d'un peu plus de 20%. Non négligeable donc, mais une probabilité qui s'est tout de même significativement contractée.
Du côté des valeurs, certains titres cycliques ont souffert, notamment dans la tech, potentiellement en raison de la remontée des taux d'intérêt. OVH a perdu 8,6% et Atos 6,7%. Atos a d'ailleurs annoncé la nomination d'un nouveau directeur général en la personne de Yves Bernaert. Reuters note qu'il s'agit du troisième directeur général nommé en moins de deux ans. Les valeurs pétrolières et parapétrolières ont reculé dans le sillage des cours du pétrole. TotalEnergies a baissé de 1,9%, Vallourec a abandonné 3,2%. Orange a gagné 1,9% soutenu par Bank of America, qui est passé de "sous-performance" à "achat" sur l'action, jugeant que le groupe commence à cocher les cases qui plaisent aux investisseurs dans le secteur des télécoms.
De l'autre côté de l'Atlantique, l'heure était mercredi à quelques achats ponctuels à bon compte. Si le Dow Jones a grappillé 0,39% à 33 129 points, le Nasdaq Composite a gagné 1,35% à 13 236 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,91% à 4 263 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0510$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 84,60$.
A l'agenda ce jeudi, à suivre en priorité les nouvelles inscriptions aux allocations chômage sur une semaine aux Etats-Unis, à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare tricolore est sorti en début de semaine 39 par le bas d'une figure en "diamant"; nous en attendions une confirmation notamment par une fédération sectorielle, puisque le seul secteur du luxe ne suffit pas à catégoriser le mouvement. Nous avons eu la participation, mercredi, du secteur technologique, et dans une certaine mesure, du secteur automobile. Ce sont désormais les secteur bancaires, et celui de la construction, qui a commencé sa participation au mouvement baissier. Un pullback sur le losange est intervenu vendredi 29/09, de façon nette, avant reprise franche des pressions baissières. Le message baissier est renforcé.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7200.00 points.
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