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Le CAC 40 a stagné (-0,08%) lundi, à la veille de l'ouverture du dernier Comité de poltique monétaire de la Fed de l'année. Un FOMC qui se soldera selon toute vraisemblance par une baisse de 25 points de base de la rémunération des Fed Funds. Un scénario appuyé par de récents repères statistiques sur la consommation, l'emploi et l'inflation. Dernier en date, les prix PCE, la mesure préféré de la Fed dans son appréciation de l'inflation, ressortie à +2,8% en rythme annuel, "soit nettement en dessous de la prévision des membres du comité de politique monétaire de la Fed pour la fin d'année 2025 (3,1%)", explique Bastien Drut (CPR AM).
Mercredi soir à l'issue du FOMC, les détails de la communication seront scrutés. "Nous prévoyons environ trois dissidences (dans les votes, NDLR). Le résumé des projections économiques (SEP) devrait indiquer une croissance plus forte, mais le taux de chômage pourrait être révisé à la hausse pour les deux années", explique Bank of America.
Les "dots plots" soit les projections des membres de la Fed (qui ne constituent pas des prévisions) seront publiés. L'établissement estime que ces projections feront état de deux baisses de taux additionnelles en 2026.
Au chapitre statistique lundi, de ce côté-ci de l'Atlantique, l'indice Sentix de confiance des investisseurs dans la Zone Euro est ressorti parfaitement dans la cible à -6,2. En territoire négatif, donc, qui signifie un sentiment de pessimisme; 0 signifiant un sentiment neutre et un score positif signifiant un sentiment d'optimisme. Le score actuel est "plombé" par la seule composante allemande.
"Les investisseurs en Zone Euro peinent donc à constater que la dynamique à l'échelle mondiale peut avoir des conséquences positives sur l'union monétaire. Alors que 2025 s'achève, l'explication doit se chercher du côté de l'Allemagne, la première économie de la zone euro. Les forces "récessionnistes" continuent d'y avoir un impact, et cet impact se propage à l'ensemble de la zone euro", pouvait-on lire dans l'enquête Sentix.
Du côté des valeurs, Sanofi a rendu 1,65% après avoir été abaissée à "neutre" par JPMorgan qui se montre sceptique sur l'impact des futurs résultats d'essais cliniques du groupe pharmaceutique. Quelques titres de sociétés possédant des débouchés dans les activités militaires étaient recherchés, à l'image d'Exail Technologies (+7,02%), ou d'Exosens (+7,22%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la première séance de la semaine dans le rouge, dans des marges étroites à l'image du Dow Jones (-0,45%) et du Nasdaq Composite (-0,14%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,35% à 6 846 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1640$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 58,80$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,17%.
> Quant au VIX, il valait 16,66 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité, à 15h15, les nouvelles offres d'emploi (JOLTS).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec 3 gaps de poursuite pour autant de séances, du 10 au 12 novembre, l'indice CAC a su amorcé une reprise "en V" sur sa moyenne mobile à 50 jours (en orange). Cette reprise a pour l'instant défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail. Ce sont désormais les 8 260 points, testés 5 fois, qui sont sous pression. Dans l'immédiat, la base de travail reste celle des 8 000 / 8 260 points, théâtre d'une probable accumulation d'énergie.
Mais le support intermédiaire des 8 000 points est désormais lourdement fragilisé, notamment en raison du gap du 18 novembre. D'autant que la bougie d'école en englobante baissière sur NVidia le 20 novembre à elle seule a un effet sur le moral du marché dans son ensemble. La réaction de l'indice après le comblement complet du gap précité envoie un signal peu engageant, à court terme en tous cas.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7940.00 points relancerait la pression vendeuse.
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