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Sur fond de questionnement intense sur les "effets" d'une politique monétaire ferme de part et d'autre de l'Atlantique contre l'inflation, le marché parisien a aligné une troisième séance de baisse de rang, alourdissant son bilan hebdomadaire pendant la première partie de l'audition de J Powell devant la Commission des Finances de la Chambre des Représentants. L'indice phare tricolore s'est contracté de 0,46% à 7 260 points, dans des volumes quelconques, pénalisé en particulier par la tech'. Dassault Systèmes a perdu 1,32%, Téléperformance 1,61%, CapGemini 2,15% et Wordline 2,15% également.

Le Président de la Fed a martelé la nécessité de maintenir la pression sur la dynamique des prix par une politique ferme, une semaine après avoir fait une pause très momentanée sur l'ascension des taux fédéraux. La traditionnelle audition semestrielle se poursuit ce jeudi devant un parterre de Parlementaires, au Sénat cette fois-ci. Chaque phrase prononcée par Jerome Powell sera l’occasion de déceler des indices sur les futures intentions de la Fed pour combattre l’inflation. Combattre l'inflation sans pour autant freiner la machine économique des quatre fers. La récente publication de l'ISM services avait pour rappel jeté un froid.

Jerome Powell a en effet estimé que les taux directeurs de la Fed devraient encore prendre la pente ascendante dans les prochains mois, même si le rythme des hausses devrait être moins soutenu que précédemment.

Côté statistiques économiques justement, hormis quelques chiffres sans relief sur l'immobilier américain, peu de choses à se mettre sous la dent sur cette première partie de la semaine. Le point d'orgue statistique sera sans nul doute atteint vendredi, avec la publication des indicateurs baromètres d'activité PMI.

Pour César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management, "les indices des directeurs d'achat (PMI) publiés cette semaine pourraient confirmer que l'économie américaine se dirige vers un atterrissage en douceur."

Les attentes pour ces données flash pour juin sont de 48,5 pour l'industrie, et de 54,0 pour les services aux Etats-Unis.

On rappellera que par construction, un score inférieur à 50 évoque une contraction du secteur considéré, et à l'inverse, un score supérieur à la barre des 50 évoque une expansion. Ces enquêtes sont réalisées auprès de directeurs des achats, pour la propension de ces professionnels, par nature même de leur activité, à "sentir" la santé des affaires dans les prochains mois. D'où leur nom de PMI (Purchasing Managers Index).

Pour l'Europe aussi ces indicateurs sont très attendus. On citera tout particulièrement le PMI industriel allemand qui sera surveillé de très près alors que la première puissance économique de la Zone Euro est entrée en récession technique. Il est attendu à 43,6 points.

Rendez-vous ici pour consulter l'intégralité des consensus sur ces PMI.

Côté valeurs on insistera sur la puissant rebond, contre la tendance, de Casino Guichard, après un nouveau mouvement au capital du groupe de distribution ultra endetté. CNova, la filiale e-commerce du groupe, a gagné 4,82%, prenant la deuxième place du palmarès du compartiment A de la cote, devant trois poids lourds de l'industrie (para)pétrolière: TotalEnergies (+2,75%), Schlumberger (+3,04%), et Vallourec (+3,85%).

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont perdu de terrain mercredi, à l'image du Dow Jones (-0,30% à 33 951 points) et surtout du Nasdaq Composite (-1,21% à 13 502 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,52% à 4 365 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0980$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 72,20$.

A l'agenda ce jeudi, à suivre en priorité, la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, qui fait suite à des chiffres d'inflation inquiétant, à 13h00, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis à 14h30, et la suite de l'audition semestrielle de J Powell devant les Parlementaires à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Alors que l'effet d'attraction du gap du 24 mai (son reliquat, en réalité) s'est fait sentir, le CAC est venu échouer quasiment exactement sur sa borne basse le 14 juin avant de se replier avant la clôture. Séance symétriquement inverse le lendemain, montrant toute la versatilité du marché. L'indice phare est venu en toute fin de semaine combler intégralement ce gap, sans en profiter pour s'émanciper davantage. D'ailleurs, le harami baissier tracé lundi nous invite à conserver une attitude particulièrement prudente. On remarquera le passage imminent des cours sous la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé).

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7410.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes