(BFM Bourse) - La Bourse de Paris profite de la remontée inattendue des indices américains de la fin de semaine dernière pour se reprendre à la suite d'une semaine éprouvante, mais la conviction est loin d'être pleinement au rendez-vous.
Le CAC 40 au rebond lundi matin, après avoir bouclé sa pire semaine (-4,99%) depuis la mi-juin. Vers 12h10, l'indice reprend 2% pile à 4.824,40 points.
Survenu après la clôture européenne vendredi, un rebond in extremis des valeurs technologies américaines a permis à Wall Street d'échapper à une quatrième baisse hebdomadaire d'affilée, Cette embellie inattendue du Nasdaq Composite (+2,3% en clôture, dont +3,75% pour le colosse Apple) s'ajoute à l'annonce ce lundi matin d'un quatrième mois d'amélioration des bénéfices de sociétés industrielles chinoises en août (+19,1% selon l'office chinois des statistiques) pour redonner du baume au coeur des investisseurs.
Jusqu'ici, la tendance de septembre s'est révélée nettement défavorable aux actions avec un repli de 4,4% s'agissant du CAC 40 par rapport au début du mois.
Cependant, la relative maigreur des volumes de transactions en cette mi-séance, soit 715 millions d'euros échangés pour le moment, invite à relativiser la vigueur du rebond opéré en cette mi-séance.
Incertitudes en pagaille
La poursuite de la progression de la Covid-19 en Europe, les diverses mesures contraignant la vie sociale et les déplacements dans plusieurs pays, les inconnues liées à la future situation politique aux Etats-Unis quel que soit le vainqueur de l'élection de novembre, et les diverses tensions géopolitiques incitent encore largement les opérateurs à la prudence.
Cette semaine donnera de nouvelles occasions de prendre le pouls des principales économies avec les indices manufacturiers PMI d'IHS Markit suivis vendredi des chiffres officiel de l'emploi aux Etats-Unis pour septembre.
Les foncières au rebond
Au sein du palmarès des valeurs parisiennes, les groupes qui avaient le plus souffert la semaine dernière se trouvent sans surprise aux avant-postes du rebond, à commencer par les bancaires (+5,3% pour Crédit Agricole, +4,9% pour Société Générale et +4,15% pour BNP Paribas) ou les foncières (URW +3,3%, Klépierre carrément +11%). Le sidérurgiste ArcelorMittal reprend 9,7% grâce à la cession de ses activités américaines pour 1,4 milliard de dollars et au redémarrage de son haut-fourneau de Fos.
Une fois n'est pas coutume, la biotech Genfit s'envole (+45%) après la conclusion d'un accord avec Labcorp, géant américain des analyses in vitro, qui compte commercialiser en Amérique du Nord le test mis au point par l'entreprise lilloise pour diagnostiquer la NASH, ou maladie du foie gras, sans avoir à procéder à une biopsie.
Sur Alternext, Hoffmann Green Cement bondit de 10% après un accord avec Immobilière 3F (groupe Action Logement, numéro 1 français du logement social) pour expérimenter son ciment à bas carbone dans un chantier de 85 logements dans le Val-d'Oise.
La restructuration de Lacétoère passe mal
En baisse, Aviation Lacétoère essuie un repli de 3,9% à la reprise des cotations consécutivement à la présentation de son projet de réduction d'effectifs en France.
Alors qu'Engie (+2%) devrait se voir présenter d'ici le 30 septembre une nouvelle offre de la part de Veolia (+0,6%), le cours de Suez retombe de 1,4%.
Le contrat à terme sur le baril de Brent cède 0,68% à 42,12 dollars (WTI: -0,8% à 39,93 dollars), dans le contexte d'une multiplication des risques sur la demande et alors que l'Iran et la Libye continuent à augmenter leurs exportations en dépit des efforts de l'Opep+ pour limiter les quantités de brut sur le marché.
Sur le marché des changes l'euro reprend 0,15% à 1,1648 dollar, après être passé vendredi soir tout près du seuil de 1,16 dollar (plus bas depuis le 24 juillet).