(BFM Bourse) - L'indice parisien clôture en repli, sous les 8.200 points digérant les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale américaine. Du côté des entreprises, une volée de punitions a eu lieu sur le CAC 40.
Rude journée à la Bourse de Paris. Le CAC 40 recule de 0,53% à la clôture de ce jeudi 30 octobre, à 8.157,29 points.
Les investisseurs ont dû digérer une pelletée d'actualités, dont celles relatives aux décisions de politiques monétaires. Comme anticipé par le marché, la Banque centrale européenne a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés pour la troisième fois d'affilée, à 2%.
"Comme attendu, la BCE a prolongé sa pause en laissant le taux de dépôt inchangé à 2%. La résilience de la croissance qui a surpris positivement au troisième trimestre ainsi que des perspectives d’inflation qui n’ont pas beaucoup évolué depuis les projections de septembre ne la poussent pas à agir. Les anticipations de marché n’ont d’ailleurs bougé que marginalement depuis le dernier comité", remarque Juliette Cohen, Stratégiste chez CPRAM.
Des marchés trop optimistes sur la Fed
Les investisseurs ont aussi pris connaissance les dernières annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed). La banque centrale américaine a comme attendu abaissé d'un quart de point ses taux directeurs. Mais l'intervention du président de la Fed, Jerome Powell, a fait grincer des dents le marché. "La conférence de presse de Powell s'est avérée plus restrictive que prévu", résume Godman Sachs.
"Le banquier central a notamment "déclaré de manière plus catégorique que lors de la dernière réunion que la politique monétaire ne suivait pas une trajectoire prédéfinie ('loin de là'), reconnaissant qu'il existait des 'opinions très divergentes' au sein du comité de politique monétaire de la Fed concernant une baisse en décembre, et notant que certains participants pourraient considérer l'absence de données officielles comme une raison de ne pas baisser les taux en décembre", poursuit la banque américaine.
Jack McIntyre, gérant de portefeuille chez Franklin Templeton, note quant à lui "une diversité inhabituelle des dissensions" au sein des membres de la Fed.
"La position de Stephen Miran (nommé par Donald Trump, NDLR), favorable à une baisse plus marquée, peut être considérée comme trop 'dovish' (accommodante, NDLR).
Mais celle de Jeffrey Schmid, qui ne souhaitait aucune baisse, combinée aux déclarations de Powell lors de la conférence de presse, où il a indiqué vouloir distinguer la perspective de la Fed sur de futures baisses de taux de celle des marchés pour décembre, ne peut être ignorée", tranche l'expert de marché.
"Cette divergence implique moins de complaisance sur les marchés financiers, davantage de volatilité et des flux plus équilibrés dans les deux sens", assure-t-il.
Une journée de résultats rouge foncée
Du côté des résultats d'entreprises, la tendance a été au rouge foncé avec de nombreuses déceptions. Plus forte baisse du CAC 40, Stellantis a chuté de 8,75% après sa publication.
La copie deSchneider Electric a été fraîchement accueillie (-3,3%), malgré une croissance supérieure aux attentes.
Celles de , Crédit Agricole SA (-4,8%), Société générale (-3,6%) Totalenergies (-0,9%) n'ont pas non plus remporté l'adhésion du marché.
Hors CAC 40, Rémy Cointreau titube (-7,1%) après la publication de son point d'activité du deuxième trimestre de son exercice décalé
À contre-courant total, Airbus s'adjuge 2,1% et a signé la plus forte hausse du CAC 40.
Sur les autres marchés, le pétrole évolue peu. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord est stable à 64,33 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York grignote 0,2% à 60,60 dollars le baril. Sur les changes, l'euro perd 0,3% face au dollar à 1,1569 dollar.