(BFM Bourse) - Echouant à prolonger le vif rebond enregistré la veille, le CAC 40 a reperdu 0,23% mardi dans un contexte toujours lourd de menaces sur la reprise économique.
Le vif rebond entrepris lundi (+2,40%) sur le marché parisien a pris fin à peine amorcé. Les craintes sanitaires, économiques et politiques persistantes ont dissuadé les opérateurs européens de revenir à l'achat, le CAC 40 subissant en clôture une glissade de 0,23% à 4.832,07 points. Les volumes de transactions se sont élevés à 2,34 milliards d'euros.
Outre-Atlantique, les principaux indices évoluaient également dans le rouge au moment de la clôture européenne, de -0,36% pour le Nasdaq Composite à -0,86% pour le Dow Jones en passant par un recul de 0,65% s'agissant du S&P 500.
"Sans une éclaircie sur le front sanitaire ou pharmaceutique, la désillusion de septembre -qui peut encore passer pour une phase de consolidation- pourrait aussi bien se révéler rapidement comme une tendance automnale de fond", indique Fidelity, résumant le sentiment général.
L'environnement de marché reste le même que celui qui a provoqué la récente (re)chute des indices, constate de son côté Tangi le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC, avec notamment la mise en place progressive de mesures de restriction liées à la propagation du Covid-19 partout en Europe, notamment dans les grandes métropoles. Ce qui ne manque pas de jeter une grosse hypothèque sur les perspectives de reprise économique.
Premier débat Biden-Trump après la clôture
Outre le volet sanitaire, les incertitudes dominent également la scène géopolitique, avec un nouveau regain de tensions sino-américaines. L'administration Trump a en effet décidé "d'imposer des restrictions commerciales plus strictes au géant des semi-conducteurs chinois Smic", explique David Madden, analyste chez CMC Markets.Débat à suivre sur BFM Business en V.O.
L’événement du jour se déroulera toutefois après la clôture européenne : après des mois d'invectives par médias interposés, l'heure du face-à-face a sonné entre l'actuel président des Etats-Unis Donald Trump et son opposant Démocrate Joe Biden, à 35 jours d'une élection présidentielle américaine sous très haute tension. Un événement à suivre, en version originale anglaise sur BFM Business (de 3h00 à 4h30) et en VF sur BFMTV.
Tarkett, Novacyt et Dontnod à l'honneur
Du côté des entreprises cotées tricolore, on a assisté mardi à la rechute des valeurs recherchées la veille, à l'instar d'Unibail-Rodamco-Westfield (-5,3%), des bancaires (-3,7% pour Société Générale, -2,6% pour BNP Paribas et -2,3% pour Crédit Agricole) et des constructeurs automobiles (Renault a perdu 3,7%, PSA 3,2%.
Au lendemain du début de sa contre-attaque judiciaire face au joaillier Tiffany, le géant mondial du luxe LVMH a pour sa part progressé de 1%. EssilorLuxottica, fort de son statut de valeur défensive, a signé la plus forte hausse de l'indice phare (+2,1%).
En dehors du CAC 40, le fabricant de revêtements de sols Tarkett a pris et de très loin la tête du peloton du SRD. Son titre a décollé de 27,9% dans le sillage du relèvement des perspectives de profitabilité pour l'exercice.
Dans un autre registre, le spécialiste du diagnostic in vitro Novacyt a poursuivi son spectaculaire rallye boursier (+9,9% sur la séance, soit plus de 9000% en l'espace d'un an !) à l'annonce d'un deuxième contrat conclu avec le ministère britannique de la Santé, pour la fourniture de tests Covid, qui lui rapportera au moins 150 millions de livres sterling.
Initialement fraîchement accueillis par les investisseurs, puisque le titre perdait près de 4% en matinée, les comptes semestriels dévoilés par Dontnod se sont finalement soldés par un bond in extremis de 3,88%, soit une sixième séance dans le vert pour l'éditeur de jeux vidéo. Les résultats des six premiers mois de 2020 ont témoigné de la transition entreprise par le groupe vers un modèle d'autoédition, qui lui permettra de capter à terme une part plus importante des recettes.
Le baril de pétrole flanche de plus de 3%
Le regain d'inquiétudes vis-à-vis de l'éventuelle reprise de la demande provoquait une nouvelle forte baisse des cours du pétrole. En fin de journée en Europe, le baril de Brent flanchait de 3,17% à 41,51 dollars et le "light sweet crude" texan (WTI) de 3,92% à 39,01 dollars.
Inversement, sur le Forex, la monnaie unique accentuait sa remontée face au billet vert (+0,63% à 1,1740 dollar).