(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture en forte baisse ce vendredi soir, avec un CAC 40 qui revient sous les 7.300 points pour débuter l'année 2025. L'indice vedette parisien perd plus de 1,3% sur les deux premières séances de 2025.
Les investisseurs auraient préféré un meilleur début d'année pour la Bourse de Paris. Le CAC 40 termine en baisse de 1,51%, à 7.282,22 points vendredi soir, plombé par la mauvaise orientation de son secteur du luxe. Les baisses de Stellantis et d'Arcelormittal ont aussi miné le moral des opérateurs tricolores.
La Bourse de Paris n'a aussi pas pu compter ce vendredi sur le soutien de Wall Street qui s'affiche pour la première fois de l'année en territoire positif, sur des bases plus qu'honorables. A la clôture des Bourses européennes, le Dow Jones progresse de 0,5%, le S&P 500 et le Nasdaq rebondissent de plus de 1%, les trois indices majeurs tentant de mettre fin à une série de quatre séances dans le rouge.
Une activité manufacturière meilleure que prévu aux États-Unis
Les opérateurs américains ont réagi à une activité manufacturière meilleure que prévu en décembre. L'indice ISM manufacturier (souvent considéré comme plus pertinent que l'indice PMI) est ressorti à 49,3 en décembre contre 48,4 de consensus et après 48,5 en novembre. Mais pour autant, l'activité manufacturière américaine continue de se dégrader puisque le seuil de 50 marque la frontière qui sépare contraction et expansion de l'activité.
"Après avoir stagné pendant la majeure partie des deux dernières années, les composantes 'production' et 'nouvelles commandes' du rapport ISM sur l'industrie manufacturière sont entrées en phase de croissance. Toutefois, la prudence reste de mise en ce qui concerne la composante 'emploi', qui suggère que des emplois continuent d'être supprimés alors que l'incertitude tarifaire reste une préoccupation, en particulier pour les entreprises disposant de chaînes d'approvisionnement internationales et pour celles dont les exportations constituent une source importante de revenus", avancent les économistes d'ING.
Sur les deux premières séances de 2025, le CAC 40 cède donc 1,33%, après avoir déjà rendu 2,15% en 2024...
Un luxe qui ne brille pas
Du côté des valeurs, le luxe a miné la tendance toujours sous pression après la publication d'une mauvaise statistique manufacturière publiée jeudi en Chine, un marché important pour ce secteur. Lanterne rouge du CAC 40 ce vendredi soir, Kering a lâché 4,9%, suivi de LVMH (-3,8%) quand Hermès a redonné 2,8% .
Arcelormittal a redonné 4,7%, lui aussi pénalisé par son exposition à la Chine. Le dossier a aussi été malmené par la décision du président américain Joe Biden de vouloir bloquer le rachat prévu du géant de l'acier américain U.S. Steel par son homologue japonais Nippon Steel.
Le secteur des spiritueux a aussi été sous pression, Rémy Cointreau redonnant 5% quand Pernod Ricard a flanché de 3,1%, alors que l'administrateur de la santé publique des États-Unis souhaite apposer des étiquettes d'avertissement contre le cancer sur les bouteilles d'alcool.
Stellantis n'a pas été non plus épargné, finissant la semaine en net repli de 3,5%, alors que certains de ses modèles de véhicules électriques qui bénéficiaient d'un crédit d’impôt à l'achat aux États-Unis ne figurent plus dans la nouvelle liste du gouvernement américain.
Airbus a perdu un peu moins de 1%, alors que le groupe aéronautique aurait manqué de justesse son objectif annuel de livraisons, malgré un dernier coup de collier en décembre, selon des informations rapportées par Bloomberg.
Sur le marché des changes, l'euro progresse de 0,3% à 1,0298 dollar. Du côté du pétrole, celui-ci repart à la hausse. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, gagne 0,8% à 76,52 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, rebondit de 1,2% à 74,03 dollars.