(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien poursuit sa glissade pour clôturer sous les 8.000 points, ce jeudi 27 mars alors que Donald Trump a décidé d'instaurer des droits de douane sur l'ensemble des importations automobiles mondiales.
Le risque douanier s'est de nouveau rappelé au bon souvenir des marchés. Logiquement, la Bourse de Paris a encore été lestée par les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump.
Le CAC 40 clôture en repli de 0,51% à 7.990,11 points, parvenant à contenir sa glissade après avoir perdu jusqu'à 1,25% dans les premières minutes de cotation.
Les États-Unis instaureront des droits de douane supplémentaires de 25% sur l'ensemble des importations automobiles à compter du 3 avril. La taxation globale passera à 27,5%. Ce taux s'appliquera également aux camions et aux pièces clefs des voitures, comme les moteurs, ou les composants électriques. Les pièces détachées seront taxées dans un délai plus long à savoir d'ici le 3 mai.
Donald Trump a également menacé l'Union européenne et le Canada de droits de douane supplémentaires s'ils venaient à se coordonner pour riposter à ces surtaxes douanières. "La volatilité du marché a été réenflammée par les taxes douanières sur l'automobile" observe UBS.
Le secteur auto patine
Le président Trump "a affirmé que cette mesure favoriserait la croissance de l'industrie automobile en encourageant les entreprises à implanter davantage d'usines aux États-Unis", rappelle la banque suisse.
"Cependant, les droits de douane pourraient également perturber les chaînes d'approvisionnement, décourager les investissements et augmenter considérablement les prix à la consommation, tout en risquant de déclencher des conflits commerciaux avec l'Europe, le Japon et la Corée du Sud", ajoute-t-elle.
Du côté des valeurs, Stellantis a souffert sans surprise de l'annonce des droits de douane, et a cédé 4,25% alors que Renault a gagné 0,55%. Le groupe au losange est absent du marché américain ou, plus exactement, n'y est qu'indirectement exposé via sa participation dans Nissan.
Du côté des pneumaticiens, Michelin a gagné 2,2%, alors que la société clermontoise fait partie des groupes les moins à risques, car moins de 15% de ses ventes réalisées aux États-Unis sont importées du Mexique ou du Canada, avec également des importations provenant d'Europe très limitées.
Air France-KLM a cédé 4,3% lesté par un changement de recommandation de Deutsche Bank qui est passé à "vendre" sur la valeur. La banque allemande redoute que les pressions économiques viennent entraver les progrès de la compagnie franco-néerlandaise.
Trigano a lâché 11% sanctionné pour avoir dévoilé une activité semestrielle décevante et des perspectives dégradées.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,5% face au dollar à 1,0794 dollar. Le pétrole est atone. Le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord est stable à 73,08 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI grappille 0,1% à 69,71 dollars le baril.