(BFM Bourse) - Le CAC 40 affiche encore près de 1% de gains à la mi-séance vendredi, au terme d'une semaine marquée par un regain d'espoir quant au déploiement des campagnes de vaccinations, conjugué à des résultats d'entreprises solides dans l'ensemble et à des indicateurs macro-économiques relativement encourageants.
À l'image de plusieurs des principaux marchés mondiaux, Wall Street en tête, la place parisienne s'achemine vers sa meilleure semaine en Bourse depuis début novembre 2020 lorsque l'annonce des résultats positifs des premiers vaccins (BioNTech/Pfizer puis Moderna) avait dopé le moral des investisseurs. Vers 12h vendredi, le CAC 40 prend encore 0,97% à 5.662,96 points vers 12h20, portant à près de 5% son ascension depuis le début de la semaine.
Après les inquiétudes suscitées la semaine dernière par les possibles répercussions systémiques du mouvement de short-squeeze sur certaines actions américaines très volatiles comme GameStop, aux dépens de certains hedge funds, l'attention des investisseurs est revenue cette semaine sur les perspectives de réouverture des économies touchées par la pandémie. Ceci sur fond d'avancées, certes plus ou moins importantes mais des avancées quand même, sur les campagnes de vaccination et sur l'organisation de l'approvisionnement (les labos s'entendant pour produire les uns pour les autres si nécessaire), et de résultats globalement solides de la part des entreprises cotées.
Dans l'attente du traditionnel rapport sur l'emploi américain le premier vendredi de chaque mois (les économistes s'attendant dans l'ensemble à ce que l'économie US ait été créatrice nette d'emplois en janvier après 140.000 suppressions nettes de postes en décembre), les publications du jour étaient d'ailleurs à nouveau saluées au sein du marché parisien. Vinci (+5,9%) prenait ainsi la tête de l'indice phare à la mi-journée, après des résultats annuels en repli mais meilleurs que prévu en dépit de l'impact de la crise sanitaire sur sa branche concessions aéroportuaires et autoroutières. Dans l'attente des résultats trimestriels de Nissan mardi prochain, avec un possible relèvement des perspectives du partenaire japonais de Renault, l'action du groupe automobile tricolore flambait de 4,5%.
Les bons résultats de BNP tirent les valeurs bancaires
Satisfecit également à l'égard de BNP Paribas (+4%) pour les résultats de la banque l'an dernier, entraînant à sa suite Société Générale (+3,6%) et Crédit Agricole (+3,1%). Dans une moindre mesure, les comptes de Sanofi (+1,8%) étaient aussi salués. Malgré un contexte "extrêmement difficile" le groupe pharmaceutique a vu ses bénéfices s'envoler grâce aux économies - et à une plus-value exceptionnelle sur sa participation dans Regeneron.
Déjà récompensé de +6% jeudi, Dassault Systèmes surfait toujours sur l'annonce de ses propres résultats (+1,8%), tandis que les bureaux d'études revoyaient leurs prévisions à la hausse.
À l'autre bout du palmarès, comme d'habitude et pour ne pas changer, Unibail-RW lâchait encore plus de 1%, baisse la plus significative dans l'échantillon vedette.
Reprise de cotation pour Vallourec
Sur le reste de la cote, Vallourec dont la cotation a repris avec une forte volatilité après l'annonce du projet de restructuration de son bilan gagnait 2,9%.
Plus forte hausse parmi les titres éligibles au SRD, Diagnostic Medical Systems prenait 9% après une extension de son accord commercial avec Fuji sur le marché américain. Parmi les biotechs, Valneva (+8,5%) ou Adocia (+4,2%) continuaient leur beau parcours récent.
Parmi les rares déceptions du jour, Pharmagest Interactive redonnait encore 3,5%, l'annonce du chiffre d'affaires 2020 (en progression de 8,3%, dont près de 15% en deuxième partie d'année) donnant lieu à des prises de bénéfices après le nouveau record historique du début de semaine.
L'optimisme sur les perspectives économiques soutient une nouvelle fois les cours du brut, avec un gain de 1,14% à 59,51 dollars pour le pétrole Brent et de 1,01% à 56,80 dollars pour le WTI.
Après le redressement rapide du billet vert, qui vient de bondir de 3% en un mois, l'euro reprend très timidement 0,13% à 1,1978 dollar.