(BFM Bourse) - Après avoir subi de forts remous en début de semaine, et notamment mercredi, le CAC 40 s'est bien repris et termine la semaine sur une nouvelle performance neutre, alors que les craintes sur l'inflation sont, pour le moment, apaisées.
Le CAC 40 fait du surplace mais, au regard du début de semaine contrarié par le regain de craintes inflationnistes et la perspective d'une normalisation à venir sur le front monétaire, cela apparaît comme un moindre mal. Le baromètre du marché parisien a de fait aligné trois baisses consécutives de lundi à mercredi, avant de se redresser sur les deux dernières séances. Il boucle ainsi la semaine sur un gain de 0,68% à 6.386,41 points, soit 1,27 point au-dessus de son niveau de vendredi dernier en clôture, pour une performance hebdomadaire anecdotique comme lors de la semaine précédente.
La prudente embellie observée ce vendredi est alimentée par le regain de forme des indices new-yorkais, qui évoluent encore majoritairement dans le vert ce vendredi en fin de séance pour les opérateurs européens (+0,8% pour le Dow Jones, +0,3% pour le S&P et -0,1% pour le Nasdaq), au lendemain d'un net rebond mené par les valeurs technologiques.
"Nous constatons enfin un certain soulagement sur les marchés boursiers mondiaux. Un important rebond des indices européens hier, suivi par des progrès décents menés par les valeurs technologiques à New York laissent entendre que les inquiétudes sur l'inflation s'atténuent pour le moment", même si elles pourraient ressurgir sous peu, observe Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. En cette post-saison des résultats qui marque traditionnellement un creux (d'activité et de performance), "nous devrions continuer à voir le marché hésiter devant des statistiques économiques qui seront parfois difficiles à lire", prévient Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM.
Le secteur privé accélère en France
Côté statistiques, l'allègement des restrictions sanitaires commence à porter ses fruits: les ventes au détail ont bondi de 9,2% sur un mois en avril au Royaume-Uni tandis que l'activité du secteur privé a enregistré en mai sa plus forte croissance en plus de trois ans dans la zone euro (à 56,9 après 53,8 en avril). En France, l'activité du secteur privé a également enregistré son deuxième mois de croissance consécutif en mai et s'est même accélérée (à 57 points, après 51,6 en avril).
Au lendemain d'un rebond des valeurs technologiques sur fond d'apaisement temporaire des craintes inflationniste, la plus forte hausse sectorielle est pour l'automobile, avec des gains de 1,8% pour Stellantis et +0,6% pour Renault. Le luxe est encore recherché (+1,4% pour Hermès, +0,9% pour Kering), tandis qu'Alstom signe la meilleure performance avec une progression de 2,4%.
Une communication très attendue pour Solutions 30
Sur le reste de la cote, Derichebourg engrange 8%, porté par des résultats en nette hausse, notamment grâce au bond du recyclage de métaux. En passe de boucler sa restructuration financière, Vallourec dépasse également les attentes du marché sur son premier trimestre mais le titre lâche 3,4%. Le marché est par ailleurs toujours dans l'attente du communiqué de Solutions30, suspendu de cotation depuis le 10 mai dernier.
Parmi les plus petites valeurs, Gaussin s'adjuge 4,2% après la signature d'un protocole de coopération avec Bouygues en vue de développer des solutions de mobilité à hydrogène dans le secteur des travaux publics. Enfin, la société marseillaise IDSud -dont le principal actif est une participation significative au capital de la FDJ- a demandé une suspension de cotation auprès d'Euronext avant l'annonce d'une opération financière.
Après trois séances consécutives de baisse, les cours pétroliers de référence repartent nettement de l'avant (+2,61% à 66,86 dollars pour le baril de Brent et +3,15% à 63,89 dollars pour celui de WTI vers 18h), tandis que la monnaie unique rétrocède une partie de ses gains récents face au billet vert (-0,41% à 1,2180 dollar). Nouvel accès de faiblesse en revanche pour le bitcoin après que la Chine a annoncé, va le Comité de développement de la stabilité financière, qu'elle allait réprimer les activités de production et de trading du bitcoin pour lutter contre les risques financiers. La cryptomonnaie rechute autour de 37.000 dollars après être revenu au-dessus des 40.000 dollars la veille.