(BFM Bourse) - L'indice parisien a regagné plus de 2% ce jeudi à la clôture, après que les autorités suisses sont venues soutenir l'établissement helvétique. De son côté, la BCE a pris la bonne décision en relevant ses taux de 50 points de base, selon les experts.
La Bourse de Paris a connu une séance volatile mais elle a finalement terminé nettement dans le vert. Le CAC 40 a gagné 2,03% à 7.025,72 points, rebondissant un peu après son plongeon de 3,58% de mercredi.
Les craintes sur la banque Credit Suisse, qui s'était effondrée en Bourse mercredi, se sont quelque peu apaisées grâce à l'intervention, notamment, de la Banque nationale suisse (BNS) qui a indiqué être prête à mettre des liquidités à disposition de la banque helvétique. Dans la foulée, Credit Suisse a décidé d'activer une option lui permettant d'emprunter jusqu'à 50 milliards de francs suisses auprès de la BNS.
Des interventions fortes qui permettent à l'action Credit Suisse de regagner 19,15% à la Bourse de Zurich ce jeudi. Reste que le fait que la banque suisse a jugé utile d'activer cette option peut ne pas totalement rassurer.
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La BCE n'avait pas le choix
"Ces mesures ne sont pas suffisantes pour que Credit Suisse soit complètement tiré d'affaire, il s'agit de restaurer la confiance du marché via la sortie complète de la banque d'investissement, une garantie totale sur tous les dépôts par la BNS et l'injection de capitaux propres pour donner à Credit Suisse le temps de se restructurer", a expliqué Charles-Henry Monchau, directeur des investissements de la banque Syz, au journal Le Temps.
Les marchés trouvent par ailleurs satisfaction dans les annonces de la Banque centrale européenne (BCE). L'institution européenne a finalement tenu son engagement d'augmenter ses taux de 50 points de base (0,5 point de pourcentage). Mais, contrairement aux précédentes réunions, elle n'a plus fait de références aux potentielles prochaines évolutions de taux dans les prochains mois.
Sa présidente, Christine Lagarde, a reconnu que les "incertitudes s'étaient élevées" en raison des récentes tensions sur les marchés. Mais elle a assuré que les banques de la zone euro étaient solides. Le vice-président, Luis de Guindos, a abondé soulignant que l'exposition des établissements de la zone euro à Credit Suisse était "assez limitée" et pas "concentrée" sur quelques banques.
Pour Yannick Lopez, directeur de la gestion taux chez OFI AM, la BCE a pris la bonne décision en relevant ses taux de 50 points de base. "S'ils avaient fait moins, clairement cela aurait jeté un doute", a-t-il estimé dans BFM Bourse.
Le luxe en soutien
"La BCE n’avait certainement pas d’autre choix en termes de communication que d’augmenter son taux directeur principal de 50 points de base, à 3%, conformément à ce qu’elle avait laissé augurer. Toute autre décision aurait remis en cause sa crédibilité", abonde William Gerlach, regional manager d'iBanFirst.
Du côté des valeurs, les banques, qui avaient plongé, ont peiné à rebondir. BNP Paribas a pris 1,3% et Credit Agricole SA a gagné 0,02% tandis que Société Générale a reculé de 1,2%. La hausse du CAC 40 a été portée par le luxe, Hermes prenant 4,7%, LVMH 3,5%, L'Oreal 3,4% et Kering 2,5%.
Sur les autres marchés, l'euro reprend 0,4% face au dollar à 1,0619 dollar. Les cours du pétrole sont amorphes. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en mai est quasi stable à 73,72 dollars le baril tandis que celui d'avril sur le WTI coté à New York recule de 0,2% à 67,55 dollars le baril.