(BFM Bourse) - La Bourse de Paris reste sur une bonne lancée, après avoir bouclé la première semaine de l'année au plus haut depuis février 2022. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,7% de retour sur les 6.900 points alors que Pékin a supprimé la veille les restrictions sanitaires liées à l'entrée des voyageurs en Chine. Les investisseurs espèrent également voir la Fed lever le pied sur ses hausses de taux après les chiffres sur l’emploi américain publiés vendredi.
La Bourse de Paris reste sur sa belle dynamique imprimée depuis le début de l'année. Le CAC 40 a progressé de 0,68% à 6.907,36 points ce lundi, pour revenir sur des niveaux de mi-février 2022.
Sur l'ensemble de la semaine dernière, l'indice vedette parisien avait pris quasiment 6% réalisant au passage sa meilleure performance depuis la fin du mois de mars 2022.
L'espoir d'un ton moins agressif de la Fed
En légère hausse à la mi-séance, l'indice vedette parisien a ensuite accéléré, porté par la bonne tenue des indices à Wall Street. A la clôture des marchés européens, le Dow Jones gagne 0,8%, le S&P 500 progresse de 1,4% tandis que le Nasdaq avance de 2,2%.
"Les dernières données économiques décevantes de vendredi ont permis aux marchés de rebondir et pourraient maintenant conduire à la reprise d’une certaine tendance haussière", rappelle Vincent Boy, analyste marchés chez IG France.
L’indice ISM des services pour le mois de décembre aux Etats-Unis, s'est ainsi avéré vendredi nettement inférieur aux attentes après des chiffres de l’emploi américain, dont la parution avait porté les indices actions. Cette dernière publication avait notamment fait état d’un net ralentissement de la progression du salaire horaire.
"Ces statistiques alimentent le camp de ceux qui pensent que la Fed [Réserve fédérale américaine] pourrait être moins hawksish [restrictive] ces prochains mois", souligne John Plassard de Mirabaud.
Dans cette optique, les investisseurs suivront mardi la prise de parole de Jerome Powell, lors d'un évènement organisé par la banque centrale de Suède.
"Par ailleurs, les chiffres de l’inflation attendus vendredi, pourraient conforter les investisseurs dans leur idée d’une politique monétaire accommodante dès 2023", ajoute Vincent Boy.
A Wall Street, les opérateurs croient donc dur comme fer à l’hypothèse d'un ralentissement par la Fed de son rythme de hausses de taux. Selon le baromètre "FedWatch" de CME Group, les investisseurs estiment à plus de 77% la probabilité d'une hausse d’un quart de point seulement de l'objectif de taux des "Fed funds" à l'issue du FOMC le 1er février.
Plus tôt dans la journée, les investisseurs ont salué la levée officielle de la quarantaine sur les entrées dans le territoire en Chine. Annoncée en décembre, cette mesure est officiellement entrée en vigueur dimanche, permettant aux voyageurs étrangers de passer les frontières chinoises. Les trois années de fermeture du pays dues à la crise sanitaire ont ainsi pris fin.
Du côté des indicateurs publiés ce lundi, le taux de chômage en zone euro s’est établi à 6,5% en novembre, stable par rapport au mois précédent. Ce qui montre "que le marché du travail a mieux résisté que prévu à la fin de l’année dernière", estime Capital Economics.
Le pétrole remonte
Au niveau des valeurs, Ipsen a repris 0,5% après avoir annoncé le rachat de la société de biotechnologies américaine Albireo pour un montant initial de plus de 950 milliards de dollars.
Euroapi a gagné 3%. L’ex-filiale de Sanofi a annoncé ce lundi un investissement de 40 millions d’euros pour mettre en place une nouvelle technologie de production de vitamine B12 sur son site de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, en Seine-Maritime.
En revanche, Renault a reperdu 1,5%. Le titre a pâti d'un abaissement de recommandation de la part de Citi à "neutre". Le groupe au losange a également communiqué ce lundi le résultat de son plan d’actionnariat salarié "Renaulution Shareplan" qui a vu plus de 40.000 employés souscrire des actions supplémentaires.
Ubisoft a plié de 3,3%, pénalisé par le plongeon de Frontier Developements, un autre éditeur coté à Londres qui a abandonné ses objectifs financiers 2023.
Sur les autres marchés, l’euro avance de 0,8% face au dollar à 1,0748 dollar. La réouverture de la Chine maintient la hausse des cours du pétrole. Le contrat de mars sur le Brent de la mer du Nord prend 1,3% à 79,61 dollars le baril tandis que celui de février sur le WTI coté à New York progresse de 1,5% à 74,85 dollars le baril.