(BFM Bourse) - L'éditeur de jeux vidéos cède du terrain à la Bourse de Paris, pénalisé par le plongeon de Frontier Developements, un autre éditeur coté à Londres qui a abandonné ses objectifs financiers 2023.
Début de semaine difficile pour Ubisoft. En baisse de 4,4%, le titre de l'éditeur de jeux vidéos français affiche la plus forte baisse du SBF 120, pénalisé par le lourd repli de son comparable Frontier Developements. Ce dernier plonge en de 40% à la Bourse de Londres, les investisseurs de l'autre côté de la Manche sanctionnent l'abandon des objectifs financiers de l'éditeur et développeur de jeux vidéo britannique pour l'année en cours.
"C'est la seule actualité susceptible d'expliquer la baisse du cours", indique un intermédiaire financier interrogé par BFM Bourse.
Frontier Developpements jette donc l'éponge. L'éditeur de jeux vidéos britannique a été contraint d'ajuster ses prévisions financières en raison de ventes plus faibles qu'attendu de F1 Manager 2022 - son jeu sorti en août dernier permettant à son utilisateur d'être le patron de sa propre écurie - pendant la période clé des fêtes de fin d'année.
Ventes inférieures aux attentes
Plus globalement, c'est l'ensemble du portefeuille de jeux (Elite Dangerous, Planet Coaster, Jurassic World Evolution 1, Jurassic World Evolution 2 et Planet Zoo) qui affiche des ventes inférieures aux attentes pendant la période des fêtes. "Malgré les promotions pratiquées en décembre dernier, les ventes réalisées ont été été inférieures aux attentes, illustrant la sensibilité accrue des joueurs aux prix" indique Frontier Developement. Par ailleurs, le groupe pointe une contribution incertaine de son entité Foundry, faute de lancement de jeux prévu en 2024.
Ainsi, la direction renonce à ses objectifs 2023. Le groupe ambitionnait jusqu'alors de dégager un chiffre d'affaires de 135 millions de livres sterling et un bénéfice d'exploitation de 19 millions de livres sterling pour l'année en cours.
Frontier Developpements table désormais sur un chiffre d'affaires d'au moins 100 millions de livres sterling pour l'exercice 2023. Un niveau de ventes qui permettrait alors d'extérioriser "une marge d'exploitation d'environ 2% (bénéfice d'exploitation d'environ 2 millions de livres sterling)", ajoute la société.
Un début d'année poussif en Bourse
L'avertissement sur résultats de Frontier Developements tombe au plus mal pour Ubisoft, déjà bien éprouvé par une dégradation d'analyste en fin de semaine dernière. Jeudi, Bank of America a en effet drastiquement réduit son cours cible sur Ubisoft passant de 31 à 20 euros tout en réitérant son opinion à sous-performance sur le dossier.
Pour l'intermédiaire financier, les objectifs communiqués par la société pour son exercice 2023/2024, à savoir une croissance à deux chiffres des ventes et une amélioration significative de son résultat opérationnel, sont selon lui "encore trop ambitieux". Le bureau d’études rappelle en outre le "bilan peu flatteur" affiché par la direction en matière de réalisation de ses objectifs.
Le titre avait alors perdu 3,5% jeudi dernier, puis 4,3% le lendemain, en réaction à cette note de Bank of America qui est loin d'être à l'avantage de l'éditeur de jeux vidéos. Avec la baisse du jour, Ubisoft accuse un retard de 6,6%, les gains engrangés en début de semaine ayant permis de limiter un peu la casse.
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