(BFM Bourse) - Après un début de séance difficile, la Bourse de Paris a repris des couleurs au fil de la journée pour clôturer en hausse de 0,5% vendredi soir. Le baromètre du marché parisien a repris 1,45% en "intraday" et affiche une progression de 4% au terme d'une semaine riche en actualités.
Le marché parisien digère très bien la grosse fournée de résultats trimestriels de la semaine, qui se solde sur un gain hebdomadaire de 4% à la faveur d'une nouvelle progression de 0,46% enregistrée ce vendredi en clôture à 6.273,05 points.
Pourtant, le début de séance était fébrile, le CAC 40 plongeant même de 1% vers 9h30, cueilli à froid par une poussée de l'inflation en France et en Allemagne. Les prix à la consommation ont progressé de 7,1% sur un an en octobre dans l’Hexagone et 11,6% de l'autre côté du Rhin. Par ailleurs, les investisseurs ont pris connaissance de publications des produits intérieurs bruts de plusieurs pays. En Allemagne, la croissance a déjoué les attentes et est reparti à la hausse, à 0,3% au troisième trimestre, alors que le gouvernement anticipait un repli. En France, elle a progressé de 0,2% sur la même période.
Après une baisse de régime provoquée par ces chiffres, le marché parisien s'est néanmoins vite remis sur pied, repassant en territoire positif à l’ouverture des indices new-yorkais. Les opérateurs de marché ont également pris connaissance dans l'après-midi de l’indice PCE, baromètre préféré de la Réserve fédérale pour mesurer l’inflation. Les prix à la consommation selon cet indice ont en effet progressé de 6,2% sur un an, là où le consensus attendait 6,3%. Les investisseurs y décèlent le signe que le pic d'inflation est passé, renforçant au passage le scénario d'une approche moins agressive de la Réserve fédérale américaine. Cette statistique alimentera probablement les débats de la Fed qui tiendra sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine.
A la clôture des Bourses européennes, le Dow Jones prenait 1,80% pour s'orienter vers une sixième séance de hausse consécutive, l'indice Nasdaq s'appréciait de 1,6% tout comme le S&P 500. La déception Amazon n'a pas l'air de grandement émouvoir les marchés, même si le titre dévisse tout de même de 10% à Wall Street. Les investisseurs ont préféré se concentrer sur Apple, la marque à la pomme ayant fait part de bénéfices conformes aux attentes des marchés.
Air France-KLM en zone de turbulences
Les publications d’entreprises ont une nouvelle fois animé cette fin de semaine chargée en la matière. SES-imagotag (+6,5%) clôture au plus haut historique, à nouveau salué par le marché grâce à sa forte croissance qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. Safran (+2,4%) a également ravi le marché avec un chiffre d’affaires ajusté en hausse de plus de 30% au troisième trimestre.
Airbus (+3,7%) a signé la plus forte hausse du CAC 40, après avoir relevé son objectif de trésorerie pour l’ensemble de 2022.
En revanche, Air France-KLM, a dévissé de 13% malgré des résultats de haut vol au troisième trimestre, pénalisé par des prises de bénéfices.
Bic a perdu plus de 11% à la clôture après avoir fait état d’une rentabilité dégradée au troisième trimestre.
Les exploitants de maisons de retraite Orpea (-20,4%) et Korian (-17%) ont encore souffert ce vendredi. "Le marché se rend compte de l’impact potentiellement très dilutif des mesures de restructuration de dette envisagées par Orpea. Et Korian baisse par effet de contagion", considère un intermédiaire financier.
Du côté des autres marchés, l’euro cède 0,2% face au dollar à 0,9944 dollar. Les contrats pétroliers, eux sont orienté à la baisse. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord recule de 1% à 93,77 dollars le baril tandis que le WTI à New York de même échéance abandonne 0,8% à 87,93 dollars le baril.