(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en nette baisse, effrayée par un regain de tensions au Proche-Orient alors que plusieurs agences de presse ont rapporté une attaque de missile balistique imminente de Téhéran contre Israël. Le CAC 40 cède 0,8%, de retour sous les 7.600 points.
La Bourse de Paris commence ce mois d'octobre comme elle avait terminé le précédent, c'est-à-dire dans le rouge. Le CAC 40 cède 0,81% à 7.574,07 points ce mardi soir, au lendemain d'un net repli de 2%.
Pourtant l'indice vedette avait repris quelques couleurs en milieu de journée, rasséréné par un apaisement des tensions sur le marché obligataire français après des chiffres de l'inflation en zone euro accréditant la thèse d'une nouvelle baisse des taux de la Banque centrale européenne ce mois-ci.
De nouvelles tensions géopolitiques
Mais peu après 15h30, les indices actions européens et américains ont connu un mouvement assez brutal de baisse. Ce retour de l'aversion au risque est survenu au moment où plusieurs agences de presse, tels que Bloomberg et l'AFP, ont rapporté que les Etats-Unis avaient des indications selon lesquelles l'Iran se préparait à lancer "une attaque imminente par missile balistique" contre Israël. Les deux agences ont cité un haut responsable américain anonyme. Ces informations relancent les craintes d'une escalade des tensions au Proche-Orient avec, comme souvent, des craintes sur la production de pétrole.
A la clôture des marchés européens, le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord avance de 3,7% à 74,36 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York rebondit de 3,9% à 70,81 dollars.
Cette remontée de l'or noir a pénalisé les compagnies aériennes dont la facture carburant représente l'un des principaux postes de dépenses. Air France-KLM a décroché de 6,7%, quand Lufthansa a perdu 2,5%.
A contrario, les groupes de défense et pétroliers sont soutenus par les tensions géopolitiques. Thales caracole en tête du CAC 40 avec une hausse de 2,35% à la clôture, quand Totalenergies a progressé de 1,4%.
Stellantis peine à repartir
Hors actualité géopolitique, le luxe était aussi mal orienté. LVMH a perdu 3,6%, Kering a cédé 2,9% et Hermès a redonné 2,7%. Le secteur a pu subir des prises de bénéfices après avoir été catapulté la semaine dernière par les annonces provenant de Chine. Dans une note publiée ce mardi, HSBC juge que la reprise de la consommation dans le pays "sera long".
Stellantis a grappillé 0,2% ne se remettant pas de sa chute de la veille (-14,7%) consécutive à un lourd avertissement sur résultats. Le constructeur doit désormais reconstruire une crédibilité écornée par les récentes déceptions.
Hors CAC 40, Kaufman & Broad a bondi de 8,4% après des comptes sur neuf mois jugés "solides" par TP ICAP Midcap. Le titre du promoteur a aussi bénéficié d'un apaisement des tensions sur le marché obligataire, à l'image de Nexity qui termine en hausse de 4,2%.
A contrario, Lacroix a cédé 5% après avoir publié des résultats semestriels en baisse.
Sur les autres marchés, l'euro abandonne 0,6% face au dollar à 1,1066 dollar.