(BFM Bourse) - Rassuré par la posture jugée suffisamment modérée de la Banque Centrale Européenne, le CAC 40 ajoute 0,45% à ses gains de la veille. Pour la quatrième semaine d'affilée, le bilan hebdomadaire devrait faire apparaître une variation limitée (mais légèrement positive cette fois).
Même s'il ne faut pas oublier que la réunion des 21 et 22 septembre de la Réserve fédérale américaine pourrait constituer un plus gros obstacle, la réunion de rentrée de son homologue européenne a eu le mérite (si l'on peut dire) de ne pas bousculer les investisseurs dans leur conviction qu'un futur resserrement du soutien de la BCE resterait limité et progressif. Rassuré, le CAC 40 a pris 0,24% jeudi, et poursuit sa progression dans le calme vendredi. À la mi-séance, l'indice tricolore s'adjuge 0,38%, ce qui lui permet de reconquérir le seuil des 6.700 points délaissé depuis vendredi dernier à 6.710,08 points précisément vers 12h20. À ce stade, le bilan de la semaine devrait être un modeste gain, soit la quatrième variation hebdomadaire inférieure à 1% d'affilée.
Rassurés quant au fait que le curseur monétaire ne bougera pas de façon significative d'ici la fin de l'année, les opérateurs commencent à se tourner davantage vers les perspectives 2022 des sociétés cotées. Un horizon auquel la croissance des bénéfices par action pourrait se révéler plus vigoureuse que le consensus ne l'anticipe (+7% en moyenne) actuellement, suppute Morgan Stanley dans une note de stratégie sur les actions européennes. La banque souligne également que celles-ci offrent en moyenne un rendement réel (rendement du dividende inflation déduite) de 5% et que les titres offrant une croissance de qualité ont connu jusqu'ici une revalorisation moins importante que celle des valeurs dotée de multiples exigeants. Pas difficile de voir où Morgan Stanley veut en venir.
LVMH plébiscité
Sur ces bonnes dispositions, le palmarès parisien est tiré notamment par les valeurs du luxe, qui continuent à se remettre de leurs frayeurs liées à la crainte de durcissement réglementaire en Chine. LVMH prend près de 2%, après le relèvement du conseil de HSBC (les autres avis notables des analystes ce vendredi sont à retrouver ici). Hermès (1,55%) et Kering (+1,45%) sont aussi recherchés. Toujours parmi l'échantillon vedette, Atos qui va donc sans surprise aucune en être exclu perd 1,45%, tandis que Dassault Systèmes rétrograde de près de 1% après avoir atteint la veille un nouveau sommet historique.
Eurofins Scientific, qui deviendra dans quelques jours le plus jeune membre du CAC 40 (l'entreprise a été créée en 1987), avance de 1%. Accédant pour sa part au SBF 120 (réaccédant si l'on considère que son ancêtre, Penauille Polyservices, évoluait dans l'indice large il y a de nombreuses années) Derichebourg avance de 1,2%.
Du côté des midcaps, la vigueur du marché des matériaux de construction déjà mise en évidence dans les bons résultats d'Herige profite cette fois à Samse, le numéro 2 tricolore publiant à son tour une forte amélioration des comptes au premier semestre.
Poxel lance son antidiabétique au Japon
En revanche Rubis ne parvient pas à enrayer sa chute, perdant plus de 6% alors que le redressement de ses résultats au premier semestre se révèle moins rapide qu'espéré. Somfy, également l'auteur d'un nouveau pic historique jeudi, retombe de 4%.
La bonne nouvelle du jour parmi les biotechs revient à Poxel, qui célèbre le prochain lancement de son nouvel antidiabétique sur un premier marché, en l'occurrence le Japon - plus de 60 ans après la mise au point par son lointain prédécesseur (les Laboratoires Aron, devenus Lipha, dont est issue la biotech lyonnaise), de la metformine, best-seller absolu de l'industrie pharmaceutique. Le titre gagne près de 3%.
L'optimisme se manifeste également sur le marché pétrolier, le baril de Brent reprenant 1,72% à 72,68 dollars. Peu de mouvement sur les devises avec un euro à 1,1832 dollar (+0,07%) ou sur les crypto-devises (46.129 dollars par bitcoin).