(BFM Bourse) - Le CAC 40 n'a finalement gagné que 2 petits points par rapport à la veille, en hausse de 0,03% jeudi. D'abord tirée par le secteur du luxe, où les opérations de fusion-acquisition ne semblent pas prêtes de cesser, la Bourse de Paris est revenue sur ses gains initiaux dans l'après-midi, suivant l'orientation légèrement négative de Wall Street.
Une certaine volatilité s'est emparée de la Bourse de Paris jeudi. Après avoir gagné jusqu'à 0,86% en matinée, poursuivant l'élan d'une hausse de 1,27% mercredi, l'indice phare CAC 40 a réduit progressivement ses gains pour terminer à 5.801,55 points, à 2 points (à peine, soit +0,03%) de son niveau de la veille. Les volumes d'échanges se sont amenuisés à seulement 2,55 milliards d'euros.
Après avoir suggéré en début de semaine qu'il serait tout compte fait peut-être plus opportun d'attendre la prochaine élection présidentielle (soit fin 2020) pour conclure un accord aussi important, Donald Trump a assuré mercredi que les discussions avec la Chine se passaient très bien. Mais les opérateurs commencent à se lasser des changements de tons incessants du président américain et l'énième regain d'optimisme a tourné court à Wall Street. Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones perdait 0,16%, le S&P 500 0,06% et le Nasdaq 0,06% également. C'est un porte-parole côté chinois qui s'est exprimé jeudi pour assurer que les négociations progressaient en vue d'un premier volet d'un accord sur les droits de douane : il vaudrait mieux, à dix jours de la date butoir pour l'application de nouvelles barrières américaines sur les marchandises chinoises.
Le secteur du luxe, désormais le plus fortement pondéré dans l'indice tricolore, s'est à nouveau distingué alors que Kering aurait approché de façon préliminaire l'italien Moncler en vue d'un éventuel rapprochement. L'ex-PPR, après avoir gagné plus de 1% en matinée, a toutefois limité son avance à 0,35% en clôture. LVMH, qui a récemment conclu un accord pour reprendre Tiffany, a fini à 0,05%, contre +0,8% plus tôt dans la journée, Hermès prenant donc la tête du trio tricolore (+1,2%).
C'est Accor qui a terminé en tête du CAC 40, s'adjugeant 1,9% alors que le groupe hôtelier a annoncé retirer 450 millions d'euros de la cession d'un bloc de 5% dans le chinois Huazhu, en très forte plus-value.
Hors de l'indice phare, Alstom a progressé de 2,6% à la suite du relèvement à surpondérer de la recommandation de Morgan Stanley. Les principales recommandations du jour sont à retrouver ici. Derichebourg a décollé de son côté de 9,5% après des résultats annuels supérieurs aux anticipations des analystes.
En baisse, SES-Imagotag (à ne pas confondre avec l'opérateur satellite SES Global) a cédé 4,9%, le cours intègre l'effet dilutif de l'opération par laquelle Qualcomm est entré au capital. La société a levé au total 35 millions d'euros auprès d'un pool d'investisseurs, dont le fabricant américain de microprocesseurs.
Sur le marché des changes, l'euro avançait de 0,26% à 1,11106 dollar, au plus haut depuis un mois.
Du côté du pétrole, alors que débutait le sommet de l'Opep à Vienne, la tendance nettement haussière de la veille se confirmait. Le baril de WTI gagnait 0,26% à 58,58 dollars et le Brent progressait de 0,63% à 63,40 dollars.