(BFM Bourse) - Le CAC 40 se limite depuis l'ouverture des échanges mercredi à une amplitude de variation de 20 points, les investisseurs reprenant leur souffle après les grandes échéances politiques, monétaires et commerciales de la semaine dernière.
La trêve des confiseurs -l'accalmie traditionnelle de fin d'année sur les marchés boursiers- affecte déjà la Bourse de Paris mercredi, le baromètre du marché parisien grappillant 0,05% à 5.971,15 points vers 13h00, dans un volume d'échanges inférieur au milliard d'euros. Les grandes échéances du mois de décembre (Fed, BCE, élections législatives britanniques) étant derrière elle, la Bourse de Paris est gagnée par la torpeur. À moins d’une semaine de Noël "le manque d’informations concernant la signature de la phase 1 commerciale entre Washington et Pékin ou encore concernant le Brexit alimentent le calme de ce début de séance" relève Mirabaud Securities.
"L'Ifo (baromètre du moral des entrepreneurs, NDLR) en Allemagne, principal rendez-vous de la séance en Europe, ainsi que le vote relatif à la mise en accusation de Donald Trump à la Chambre des représentants outre-Atlantique, ne devraient pas animer beaucoup les marchés, qui vont entrer tranquillement dans la période de Noël", ajoute Tangi Le Liboux, stratégiste du courtier Aurel BGC.
Sur fond d'optimisme du secteur manufacturier et des services, le moral des entrepreneurs allemands a progressé en décembre davantage qu'attendu par les analystes, selon le baromètre publié mercredi. Basé sur un sondage mensuel effectué auprès de 9.000 entreprises allemandes, cet indicateur -qui donne un avant-goût de l'activité économique- est ressorti à 96,3 points contre 95,1 en novembre, quand les analystes tablaient sur une hausse plus modérée, à 95,4 points.
"Il sera néanmoins intéressant de suivre la séance parlementaire de vendredi au Royaume-Uni, avec la possible inscription dans la loi de l'impossibilité de requérir une extension de la période de transition dans le cadre du Brexit", a poursuivi Tangi Le Liboux. Car sitôt reconduit à la tête du gouvernement avec une écrasante majorité au Parlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson a mis la pression sur Bruxelles mardi, pour conclure au plus vite un accord commercial post-Brexit, avant la fin 2020.
Côté indicateurs, la croissance française devrait ralentir à 0,2% au premier trimestre 2020 puis retrouver son rythme de croisière de 0,3% au deuxième, selon l'Insee.
Le mariage avec Fiat porte PSA
Si l'actualité macroéconomique est plutôt calme mercredi, sur le terrain des valeurs, Peugeot est soutenu (+1,5%, 2e meilleure performance du CAC 40) par l'annonce de la signature de l'accord en vue de la fusion "entre égaux" avec le constructeur italo-américain FCA afin de donner naissance à un nouveau géant du secteur.Dans l'autre sens, le groupe biopharmaceutique Ipsen est pénalisé (-5,8%) par la démission de son directeur général David Meek. Aux incertitudes qui s'accumulent sur les potentiels relais de croissance du laboratoire viennent donc s'ajouter l'incertitude sur la gouvernance du groupe...
L'équipementier aéronautique Figeac Aéro cède 6,2% et touche un plancher historique, le marché sanctionnant les comptes semestriels du groupe faisant notamment ressortir un net recul de sa rentabilité, malgré une activité en forte croissance.
Enfin, Plastivaloire -spécialisé dans la conception, la production et la commercialisation de pièces plastiques par procédé d'injection à destination des produits de grande consommation- abandonne 9% et enregistre ainsi la plus mauvaise performance du SRD à la mi-journée après avoir dévoilé des perspectives prudentes pour l'exercice en cours.
Sur le marché pétrolier, les cours des barils de brut refluent légèrement, le Brent s'échangeant à 65,84 dollars (-0,39%) à 12h45, quand celui de WTI recule de 0,69% à 60,45 dollars. La monnaie unique rétrocède pour sa part une partie de ses gains accumulés depuis deux semaines face au billet vert (-0,23% à 1,1130 dollar).