(BFM Bourse) - Les incertitudes s'accumulent vis-à-vis de potentiels relais de croissance du laboratoire, compte tenu des doutes sur le potentiel du palovarotène. Et s'y ajoute désormais la question de la gouvernance avec le départ de David Meek. Midcap Partners s'attend à ce que les investisseurs continuent à se détourner du titre.

Moins de deux semaines après la suspension des essais sur le palovarotène (devant traiter la "maladie de l'homme de pierre", un problème d'ossification), Ipsen annonce le départ à la fin du mois de son directeur général, David Meek, qui saisit une nouvelle opportunité professionnelle en prenant la direction de FerGene, une entité nouvelle créée par le suisse Ferring Pharmaceuticals. Le directeur financier Aymeric Le Chatelier assumera le rôle de directeur général par intérim, tandis que le comité des nominations lance des recherches afin d'identifier le prochain patron du groupe pharmaceutique contrôlé par la famille Beaufour.

Il est permis de voir dans ce départ "une conséquence directe au risque entrepris pour acquérir le candidat-médicament [palovarotène] annoncé au départ comme dérisqué" et pour lequel Ipsen a déboursé 1 milliard de dollars, souligne l'analyste de Midcap Partners Pierre Vaurice.

Passé entre autres par Johnson & Johnson, Novartis et Baxalta, David Meek avait succédé à Marc de Garidel (aujourd'hui président du groupe) en tant que directeur général d'Ipsen en juillet 2016 avec pour feuille de route de continuer le développement d’un pipeline innovant, poursuivre la croissance des activités de médecine de spécialité et de faire progresser l’internationalisation du groupe. Sous sa conduite, le laboratoire a notamment racheté les actifs en oncologie de Merrimack (médicament Onivyde) et son chiffre d'affaires a bénéficié de l'essor des ventes d'un autre anticancéreux, Cabometyx. Il a aussi piloté cette année l'acquisition de la biotech canadienne Clementia