(BFM Bourse) - Alors que le CAC 40 progressait de 0,7% à la mi-séance, la tendance s'est nettement affaiblie en fin de journée. L'indice phare a échoué à se maintenir au-dessus des 6700 points, en réduisant à +0,2% son avance à la clôture, malgré le soutien du secteur de l'énergie.
Après un un déclin certes modéré (-0,4%) la semaine dernière, la nouvelle s'est ouverte sur une performance quelque peu décevante pour le marché parisien. Dans un marché globalement calme (en dehors d'une spectaculaire correction pour le fabricant de vaccins Valneva) avec moins de 3 milliards d'euros échangés, le CAC 40 n'a finalement regagné que 0,20% à 6.676,93 points lundi, assez loin de ses meilleurs niveaux de la séance à plus de 6700 points.
Dans un premier temps, l'ambiance sur les marchés européens se réchauffait à l'approche de l'ouverture de Wall Street. Alors que le S&P 500 a terminé dans le rouge tout au long de la semaine écoulée (soit quatre séances, puisque lundi dernier était férié aux États-Unis), enregistré son plus fort recul hebdomadaire (-2,2%) depuis février dernier, un retour de balancier se dessinait en effet. Cependant, après un début de séance effectivement en hausse, les principaux indices américains perdaient de l'altitude, avec un S&P proche de l'équilibre au moment de la clôture européenne, tandis que le Nasdaq perdait à nouveau 0,3%. Seul le Dow Jones, soutenu par UnitedHealth et Chevron (et un peu biaisé par la forte pondération attribuée à Boeing, l'avionneur américain rebondissant de 2,4%) conservait une avance plus consistante de 0,7%,
Les valeurs pétrolières en hausse
Tandis que les cours pétroliers poursuivent leur progression, avec un plus haut depuis fin juillet/début août à la clé s'agissant du Brent à 73,50 dollars le baril (+0,8%), la cote parisienne s'est essentiellement reposée sur le secteur de l'énergie. En tête de l'indice phare, TotalEnergies a avancé de 3%, tandis que TechnipFMC a flambé de 6,9%, Schlumberger de 5,3% et Vallourec de 3,5%.Du côté des télécoms, l'évocation par Stéphane Richard d'une dissociation de la gouvernance, qui lui permettrait de conserver après le terme de son actuel mandat en 2022 le rôle de président, permettant au titre Orange de surperformer l'indice vedette en grappillant 0,66%.
Le relèvement à l'achat du conseil de HSBC a entraîné pour Getlink une réappréciation de 2,5% - les différentes recommandations du jour sont à retrouver ici.
Très volatil tout au long de la séance, comme cela avait déjà été le cas vendredi, le titre Atos a terminé en légère progression (+0,65%) alors que le scénario d'un adossement à un fonds fait toujours sens, comme le considère Bryan Garnier dans une note évoquant l'ampleur des défis qui se posent au groupe de services du numérique après ses récents déboires.
Chute libre pour Valneva
La plus forte variation revenait, et de loin, à Valneva, et pas dans le bon sens puisque le titre a abandonné plus de 41%, à la suite de la résiliation par le gouvernement britannique du contrat de fourniture de 100 millions de doses (60 millions au départ, puis une option levée sur 40 millions supplémentaires) du vaccin contre le Covid-19 de la biotech nantaise. De quoi alimenter, côté français, un certain ressentiment, le gouvernement britannique n'en étant pas à sa première rupture de contrats pandémique avec un groupe coté à Paris. En avril dernier, c'est le fournisseur de tests PCR Novacyt qui avait lourdement chuté en Bourse après la rupture de son contrat outre-Manche, lequel représentait la moitié de ses ventes.
Du côté des devises, l'euro s'échangeait 1,1810 dollar, stable, tandis que le bitcoin se repliait sous 45.000 dollars (44.375 dollars). Pour les crypto-actifs, la journée a été marquée par une nouvelle arnaque sous la forme d'un faux communiqué de presse indiquant que Walmart allait accepter les paiements en litecoin. Le détaillant américain a dû démentir cette information, tandis que la crypto-monnaie (LTC), assez proche du bitcoin dans sa conception, retombait après une flambée indue.