(BFM Bourse) - Plutôt bien partie vendredi au lendemain de la réunion de la BCE, la Bourse de Paris s'est retournée en fin de séance à la suite d'une accélération plus forte qu'attendu des prix à la production aux États-Unis, cédant 0,31% sur la journée soit -0,39% en rythme hebdomadaire.
Après une hausse décevante de 0,12% la semaine précédente, le CAC 40 a enregistré un déclin de 0,39% cette semaine, plombé vendredi-après midi par l'orientation baissière à Wall Street, notamment au vu d'une nouvelle augmentation des prix à la production (+0,7% par rapport à juillet, un peu plus qu'attendu) en août outre-Atlantique.
Un nouveau signal d'inflation qui contribue à son échelle à une certaine pression sur la Réserve fédérale pour commencer à normaliser sa politique en réduisant peu à peu son soutien. La prochaine réunion de la banque centrale des États-Unis, les 21 et 22 septembre, sera à cet égard une fois de plus attentivement suivie.
L'indice parisien a fini à 6.663,77 points, soit 0,31% plus bas que la veille, alors que les principaux indices américains évoluaient dans le rouge au moment de la clôture européenne.
Jeudi, la Banque Centrale Européenne avait quant à elle eu le mérite (si l'on peut dire) de ne pas bousculer les investisseurs dans leur conviction qu'un futur resserrement de son soutien resterait limité et progressif.
LVMH plébiscité
Au sein du marché parisien, le géant LVMH a réussi à préserver une avance de 0,8% (contre près de 2% en matinée), après le relèvement du conseil de HSBC (les autres avis notables des analystes ce vendredi sont à retrouver ici). Hermès a gagné près de 1%, tandis que Kering se contentait d'un gain symbolique, dans un contexte où le luxe se remet plus ou moins des frayeurs provoquées dernièrement par la crainte d'un durcissement réglementaire en Chine à l'égard de la consommation de biens ostentatoires. Toujours parmi l'échantillon vedette, Atos qui va sans surprise aucune en être exclu a finalement rebondi fortement de 5,8%, sa faible capitalisation couplée à un degré important de vente à découvert favorisant les mouvements erratiques.
Dassault Systèmes a rétrogradé de 1,2% - au lendemain d'un nouveau sommet historique.
Eurofins Scientific, qui deviendra dans quelques jours le plus jeune membre du CAC 40 (l'entreprise a été créée en 1987), a avancé de 1%. Accédant pour sa part au SBF 120 (réaccédant si l'on considère que son ancêtre, Penauille Polyservices, évoluait dans l'indice large il y a de nombreuses années) Derichebourg s'est contenté de +0,15%.
Du côté des midcaps, la vigueur du marché des matériaux de construction déjà mise en évidence dans les bons résultats d'Herige a profité cette fois à Samse, le numéro 2 tricolore publiant à son tour une forte amélioration des comptes au premier semestre. Le cours a crû de 2%.
Poxel lance son antidiabétique au Japon
En revanche Rubis n'est pas parvenu à enrayer sa chute, perdant près de 8% alors que le redressement de ses résultats au premier semestre se révèle moins rapide qu'espéré. Somfy, également l'auteur d'un nouveau pic historique jeudi, est retombé de 3,5%.
La bonne nouvelle du jour parmi les biotechs revenait à Poxel, qui célèbre le prochain lancement de son nouvel antidiabétique sur un premier marché, en l'occurrence le Japon - plus de 60 ans après la mise au point par son lointain prédécesseur (les Laboratoires Aron, devenus Lipha, dont est issue la biotech lyonnaise), de la metformine, best-seller absolu de l'industrie pharmaceutique. En hausse de près de 3% en séance, le titre n'a conservé qu'une hausse de 0,7% en clôture.
Le marché pétrolier demeurait bien orienté quant à lui, avec un renchérissement de 2,02% du baril de Brent à 72,92 dollars, le baril de Brent reprenant 1,72% à 72,68 dollars. Peu de mouvement sur les devises avec un euro à 1,1820 dollar (-0,04%) ou sur les crypto-devises (44.464 dollars par bitcoin).