(BFM Bourse) - Le regain de tensions géopolitiques a remis la pression sur l'ensemble des places européennes dont la Bourse de Paris. À l'exception notable de la défense, la plupart des secteurs ont souffert ce mardi.
Au rythme où vont les choses, le CAC 40 risque de s'enfoncer sous la barre des 7.000 points dans les prochaines semaines. Ce mardi, l'indice phare de la place de Paris a en tout cas reculé de 0,67% à 7229,64 points.
Le CAC 40 a, cela dit, nettement limité son repli en fin de séance avec le comportement relativement bon de Wall Street (le S&P 500 prend 0,2%).
À l'instar des autres places européennes, la Bourse de Paris a été pénalisée par le regain de tensions sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
Le président russe, Vladimir Poutine a signé ce mardi le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire. Cette décision a été prise après que, selon l'armée russe, l'Ukraine a lancé six missiles tactiques sur le territoire russe. Cinq ont été détruits et le dernier a été endommagé par la défense antiaérienne russe. L'AFP s'est faite confirmée la frappe auprès d'un responsable ukrainien sous couvert d'anonymat.
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Thales et ADP ont surnagé
Le ton plus offensif de la Russie survient deux jours après que l'administration Biden a donné un coup de pouce à l'Ukraine, en lui permettant de frapper le sol russe avec des missiles à longue portée américains.
Les investisseurs redoutent en conséquence une escalade du conflit entre l'Ukraine et la Russie. "C'est le seul réel motif de baisse du marché ce mardi: les tensions croissantes autour de la Russie", observe Alexandre Baradez, analyste de marché chez IG France.
Ce regain de tensions géopolitiques a entraîné plusieurs réactions de marché. Les rendements des obligations souveraines chutent (et donc, la valeur de ces titres augmentent), les investisseurs se réfugiant un peu vers les actifs sans risque. Le taux de l'obligation américaine recule de 4 points de base à 4,381%, celui de même échéance pour l'Allemagne se détend de 3,3 points de base à 2,34%.
Du côté des actions, 31 des 40 actions du CAC 40 ont terminé dans le rouge, avec l'auto (Stellantis a perdu 2%) et le luxe (Kering et LVMH ont abandonné autour de 2%) dans le dur. Thales, entreprise de défense, a surnagé +(1,7%).
En dehors du CAC 40, les équipementiers automobiles, des valeurs sensibles au risque géopolitique, ont à nouveau chuté. Valeo a perdu 4,2%, Forvia a abandonné 3,6% et OPmobility a cédé 6,9%. L'ex-Plastic Omnium a, en plus, été lesté par Bernstein qui a initié son conseil sur la valeur à "sous-performance", équivalent de "vendre" dans sa terminologie.
À contrario, ADP a pris 3,3%, la plus forte hausse du SBF 120, aidé par Stifel qui est passé de "conserver" à "acheter" sur le titre, ce mardi.
Sur les autres marché, l'euro perd 0,1% face au dollar à 1,0588 dollar. Le pétrole évolue peu. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord abandonne 0,3% à 73,07 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York perd 0,3% également à 68,94 dollars le baril.