(BFM Bourse) - Aidé par le rebond des valeurs bancaires, le marché parisien évolue timidement dans le vert ce lundi à la mi-journée. Les investisseurs surveillent toujours la recrudescence des cas de Covid ainsi que l'inflation pour tenter d'anticiper les stratégies des banques centrales.
Après une fin de semaine passée délicate achevée sur deux baisses, une première depuis le 18 et 19 octobre dernier qui n'a pas empêché le CAC d'afficher une 7e progression hebdomadaire consécutive, ce dernier s'affiche de nouveau en territoire positif ce lundi matin. Le rebond est toutefois timoré (+0,19% à 7.126,13 points) à ce stade. "Entre reconfinement(s), hausse de l’inflation, nouvel attrait pour les valeurs technologiques ou encore semaine écourtée aux États-Unis pour cause de Thanksgiving (Wall Street sera fermé ce jeudi, NDLR), le cœur des investisseurs balance" résume John Plassard, directeur adjoint des investissements chez Mirabaud.
Pour rappel, c'est l'annonce d'un nouveau confinement en Autriche, pas exclu en Allemagne non plus d'après plusieurs responsables politiques, qui a mis un terme au spectaculaire rallye du marché parisien, qui avait auparavant enchaîné 14 hausses en 15 séances - une séquence inédite depuis 1999. "De nouvelles mesures de restrictions ne sont pas à exclure dans les principales économies mais un retour des confinements généralisés qui s'accompagnerait d'une forte baisse de l'activité n'est pas notre scénario central à ce stade", relativise toutefois Lazard Frères Gestion dans une note.
Jaugeant toujours l'action des banques centrales pour endiguer l'inflation, les marchés restent néanmoins sur leurs gardes, l'un des gouverneurs de la Fed Christopher Waller ayant de nouveau estimé vendredi que l'institution devrait accélérer la réduction de ses achats d'actifs amorcée ce mois-ci. L'inflation se révèle de fait plus forte et durable que prévu tandis que le marché de l'emploi se redresse rapidement aux Etats-Unis, ce dernier point ayant été érigé par l'autorité monétaire en condition sine qua non à une réduction de son soutien.
Les valeurs bancaires se réveillent
À cet égard, les comptes-rendus des dernières réunions monétaires de la Fed et de la BCE seront respectivement publiés mercredi et jeudi et seront scrutés pour jauger les divergences entre banquiers centraux au cours des discussions. Du côté des "minutes" de la Fed, les opérateurs chercheront par ailleurs des indices quant à une future hausse des taux.
En attendant à Paris, le palmarès révèle un rebond des valeurs bancaires qui ont subi en fin de semaine dernière la baisse des rendements souverains (qui remontent a contrario ce lundi). Société Générale (+1,8%), Crédit Agricole (+1,6%) et BNP Paribas (+1,4%) figurent ainsi parmi les plus fortes hausses du CAC à la mi-journée. Sans actualité particulière, c'est néanmoins Publicis (+2,1%) qui prend la tête du palmarès, devant Michelin (+2%) et Vivendi (+1,9%), ce dernier profitant d'une offre (assortie d'une prime conséquente) du fonds KKR sur l'opérateur Telecom Italia, dont le conglomérat français est le premier actionnaire avec près d'un quart du capital.
Côté baisses, Hermès met un terme à sa flambée des dernières séances sur fond de rumeurs d'inclusion au sein de l'Eurostoxx50, et rétrocède 2,4%. Worldline cède aussi 1,8%.
Sur le reste de la cote, Vallourec, en revanche, ajoute 5,7% supplémentaires à son rebond conséquent de vendredi (+9,8%), aidé par un relèvement de recommandation de la part de Kepler Cheuvreux.
Le pétrole en repli
Au rayon des sciences de la vie, la biotech (berlinoise) Noxxon flambe de 25% à 12h55 après avoir dévoilé des résultats impressionnants sur son composé NOX-A12, testé en complément de la radiothérapie chez des patients atteints de cancer du cerveau chez qui la chimio restait sans effets. Abionyx est de nouveau très recherché (+10%).
Après une semaine de forte baisse à mettre sur le compte d'un regain de vigueur pandémique, les cours pétroliers demeurent légèrement baissiers ce lundi matin, le baril de Brent cédant 0,7% à 78,3 dollars quand celui de WTI recule d'autant à 75,4 dollars. Sur le Forex enfin, la monnaie unique évolue toujours à un creux depuis l'été 2020 (-0,08% à 1,1271 dollar vers 13h).