(BFM Bourse) - L’indice phare de la Bourse de Paris finit in extremis dans le vert après avoir évolué une majeure partie de la séance en territoire baissier. L’attentisme reste de mise alors que les investisseurs sont de plus en plus attentifs à l’impact des hausses de coûts sur les comptes des entreprises.
Sur le fil. Le CAC 40 achève cette journée en légère hausse de 0,07% à 6542,14 points, en dépit d’une incursion sous les 6500 points en début d’après-midi. A Wall Street, le Dow Jones s’inscrit en hausse de 0,23% à 34.298 points, le Standard & Poor's 500 quant à lui s’adjuge 0,16% à 4.404,68 points. Les opérateurs prennent peu d’initiatives ce mercredi alors que le département du Travail américain a annoncé une accélération de l’indice des prix à la production pour le mois de mars. Il a augmenté de 1,4% en mars d'un mois sur l'autre et de 11,2% en rythme annuel. La veille, c’était l'indice des prix à la consommation de mars qui a alimenté ces craintes inflationnistes avec un niveau inédit atteint depuis décembre 1981 (+8,5%, selon le chiffre publié mardi).
Du côté des entreprises, JP Morgan Chase n’a pas convaincu les investisseurs à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels. La première banque américaine qui ouvrait le bal des résultats à Wall Street, a vu son activité s’effondrer de 42% sur un an en raison d’une baisse des revenus de sa banque d’investissement et des activités de trading. Jeudi, le rythme va s’intensifier avec les résultats de Goldman Sachs, Citigroup, Morgan Stanley et Wells Fargo.
Dans ce contexte inflationniste, les valeurs défensives tirent leur épingle du jeu à l’image de Biomérieux qui termine la séance en hausse de 3,43% à 96,40 euros.
La star de la cote LVMH parvient à clôturer dans le vert (+0,51% à 634,10 euros). Les ventes du numéro un mondial du luxe avaient reçu un accueil mitigé, les analystes relevant notamment un point noir dans la performance du groupe sur la division "vins & spiritueux", en progression de seulement +2% avec notamment une baisse des volumes pour le cognac Hennessy, en raison des contraintes d’approvisionnement et de logistique. De leur côté, Pernod Ricard (-2,49%) et Rémy Cointreau (-4,40%) sont particulièrement sanctionnés en raison de leur exposition au segment cognac.
Renault gagne finalement 0,45% à 22,27 euros après l’annonce d'un projet de cotation distincte de ses activités dans l'électrique.
Le pétrole toujours en hausse
Carmilia gagne 5,21%, les opérateurs applaudissent la cession d’un portefeuille d’actifs en France à Batipart et Atland Voisin. Dans son sillage, Klepierre s’adjuge 2,16%.
SRP Groupe s’envole de plus de 20% à la suite de l’acquisition de The Bradery, un site spécialisé dans les ventes privées de prêt-à-porter premium qui cible les jeunes. Mauna Kea Tech rebondit de 15,90% après une nouvelle homologation de la FDA américaine pour sa plateforme Cellvizio et Ekinops s'adjuge 5,47% en affichant une progression organique des revenus dynamique en début d'année, largement dans les clous de l'objectif pour l'ensemble de 2022.
En net rebond depuis le début de la semaine avec la perspective d'un embargo sur les hydrocarbures russes, les cours pétroliers restent orientés à la hausse à 106,91 dollars le baril de Brent (+2,31%) et 102,45 dollars s'agissant du WTI (+1,84%) en dépit d'une progression inattendue du niveau des stocks américains, la semaine passée. TotalEnergies gagne dans ce contexte 1,2% tandis que CGG progresse de 4,53% à 1,107 euro.
Du côté des changes, l'euro remonte de 0,35 % à 1,0864 dollar.
Sabrina Sadgui