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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC 40 replonge avec la guerre commerciale

jeudi 9 mai 2019 à 18h26
Le CAC 40 a cédé près de 2% jeudi, sa plus forte baisse depuis plus de six semaines

(BFM Bourse) - Au lendemain d'une timide reprise de 0,4%, la Bourse de Paris a flanché de 1,93% jeudi, toujours sous le coup des inquiétudes quant à l'issue des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

La tendance nettement baissière pour les marchés d'actions depuis le début de la semaine a repris ses droits jeudi, au lendemain d'un rebond maigrelet (+0,4 % mercredi). Le CAC 40 a même accru ses pertes au fur et à mesure de la journée pour finir quasiment au plus bas, en repli de 1,93% à 5.313,16 points. L'indice n'avait pas connu une telle baisse intraday depuis le 22 mars dernier. Les volumes d'échanges qui avaient quelque peu fondu le 8 mai -beaucoup d'opérateurs ayant observé une journée fériée même si le marché demeurait ouvert- sont remontés à un peu plus de 3,4 milliards d'euros.

Depuis le coup de gueule du président américain dimanche dernier face à l'enlisement des discussions supposées aboutir à un vaste accord commercial avec la Chine, la prudence s'impose aux yeux des investisseurs. La délégation chinoise attendue à Washington n'ayant apparemment pas renoncé à prendre part au nouveau round de négociations débutant aujourd'hui, nombre d'observateurs continuent à croire ou à espérer qu'un accord sera finalement noué.

"Une respiration qui tardait à se matérialiser"

Néanmoins, la prime de risque sur les marchés ne comprend pas à l'heure actuelle la possibilité d'un échec pur et simple des discussions sur le commerce - ce qui entraînerait donc des pertes autrement plus importantes pour les indices, juge Paul Donovan, économiste chez UBS. Le spécialiste avertit en outre que plus longtemps demeurera l'incertitude quant à l'issue de cette histoire, plus cela se répercutera négativement sur l'économie et cela quand bien même la conclusion se révèle in fine positive.

D'un point de vue froidement technique, le responsable de la recherche pour Binck.fr, Nicolas Chéron, suggère toutefois de relativiser la consolidation des dernières séances. "Les indices ont utilisé Trump comme excuse pour entamer une respiration qui tardait à se matérialiser depuis des semaines", note le spécialiste.

ArcelorMittal au plus bas depuis 2016

Parallèlement, de nouvelles déceptions de la part des valeurs cycliques se sont matérialisées. Après Imerys et Solvay mardi dernier notamment, c'est ArcelorMittal qui a vivement déçu, cédant plus de 6% jeudi. Sur fond de baisse de la demande provoqué par un ralentissement de l'économie, de surcapacités de production mondiales -là encore la Chine est pointée du doigt d'ailleurs- et de hausse des matières premières, le sidérurgiste a dévoilé un repli encore plus fort qu'attendu de son Ebitda au premier trimestre, et clôturé à son plus bas depuis novembre 2016.

L'accentuation du degré d'incertitude sur la Chine a inévitablement plombé les valeurs les plus exposées à ce marché que ce soit dans l'automobile (-4,5% pour Valeo), les semi-conducteurs (-5% pour STMicroelectronics) ou le luxe (-2,7% pour Kering et -2,3% pour LVMH), selon le mouvement de balancier habituel.

Le feu vert du conseil constitutionnel à un référendum quant à l'opportunité d'une privatisation d'ADP (encore majoritairement contrôlé par l'Etat) a fait reculer le titre du concessionnaire de 5,7%.

De son côté, Casino s'est replié de 2,55% après avoir indiqué que l'état de ses réflexions vis-à-vis de l'Amérique latine n'appelait pas de communication particulière au marché.

Sanofi et Sodexo surnagent

Inversement, seule une poignée de titres sont parvenus à garder la tête hors de l'eau - seulement six valeurs à l'échelle du SBF 120, soit 5% de l'effectif tout juste. Ce sont surtout des entreprises à l'activité considérée comme défensives à l'image d'Eurofins (+0,56%), Sanofi (+0,16%) ou Sodexo (+0,05%). A noter, le détachement d'Eutelsat (+1,7%) dans le sillage d'informations de presse rapportant l'attribution de plusieurs gros contrats à Airbus, dépassant un milliard d'euros selon Les Echos, ce qui peut être interprété comme un signal favorable pour la vitalité du marché des satellites.

Du côté des changes, l'euro est remonté dans l'après-midi jusqu'à 1,11222 dollar, en hausse de 0,27%.

Sur le marché du pétrole, le baril de WTI perdait 1,21% à 61,37 dollars en fin de journée tandis que le Brent reculait de 0,74% à 69,85 dollars.

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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