(BFM Bourse) - L’indice parisien évolue sur une note hésitante à la mi-séance après avoir perdu 1,8% la veille, alors que les investisseurs restent préoccupés par les prix du gaz et la politique monétaire.
Le CAC 40 ne parvient pas à repartir de l’avant. L’indice parisien cède un peu de terrain à la mi-séance mardi, avec un repli de 0,1% à 6.371,42 euros, après avoir chuté de 1,8% la veille.
"Nous avons commencé à assister à une nouvelle vague de ventes sur les marchés des actions, car les opérateurs ont maintenant commencé à croire que l'inflation ne va pas disparaître en éteignant un interrupteur", souligne Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade.
Les principales craintes du marché persistent. Les prix du gaz, s’ils cèdent un peu de terrain, restent élevés, après avoir atteint un plus haut historiques en clôture lundi. Le contrat TTF néerlandais pour livraison en septembre, recule de 1,1% à 273,8 euros.
Indices PMI en baisse
Les cours du gaz ont été soutenus par l’annonce de l’arrêt des livraisons de gaz de Gazprom à l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 du 31 août au 2 septembre pour, officiellement, des raisons de maintenance.
Les investisseurs ont par ailleurs toujours en ligne de mire la conférence annuelle des banquiers centraux de Jackson Hole, où le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell s’exprimera vendredi. Selon l’outil FedWatch du CME Group, les investisseurs attribuent une probabilité de 56,5% un relèvement des taux de la banque centrale américaine de 75 points de base (0,75 point de pourcentage) et de 43,5% pour une hausse de 50 points de base.
La publication des indices PMI de la zone euro n’a pas rassuré le marché. Dans l’union monétaire, l’indice composite, qui mesure l’ensemble de l’activité du secteur privé, s’est établi à 49,2 en août contre 49,9 le mois précédent, tombant à un plus bas de 18 mois. Un chiffre inférieur à 50 marque une contraction de l’activité.
"L’activité est désormais en recul dans un grand nombre de secteurs, allant de la fabrication de matériaux de base et d’automobiles jusqu’aux secteurs du tourisme ou de l’immobilier, tendance montrant une généralisation de la faiblesse économique", analyse Andrew Harker, économiste chez S&P Global Market Intelligence.
Rebond du pétrole
Sur les autres marchés, l’euro poursuit sa chute face au dollar en évoluant à des plus bas depuis vingt ans. La monnaie européenne perd 0,2% face au billet vert, à 0,9921 dollar. La devise américaine bénéficie de son statut de valeur refuge dans un contexte d’aversion au risque.
Les prix du pétrole, eux, évoluent en hausse. Les cours de l’or noir sont portés par les déclarations du ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salmane, qui a affirmé que l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) avait les moyens notamment de "réduire à tout moment sa production" pour faire face aux défis d'un marché pétrolier "tombé dans un cercle vicieux de faible liquidité et de volatilité extrême".
Le Brent de mer du Nord pour livraison en octobre prend 1,36 dollar à 97,82 dollars. Le contrat d’octobre pour le brut doux léger (WTI) coté au Nymex avance de 1,70 dollar à 91,92 dollars.
Du côté des valeurs, la remontée des cours de l’or noir tire vers le haut les actions des groupes pétroliers et parapétroliers. CGG et Vallourec gagnent respectivement 6,4% et 5,3%, Technip Energies avance de 2,5% et TotalEnergies prend 1,4%.
Hors SBF 120, le spécialiste des éoliennes Vergnebondit de 46,8% après avoir mis fin à financement dilutif.
Par Julien Marion