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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC 40 enchaîne une nouvelle séance de baisse, inflation et consommation inquiètent

jeudi 19 mai 2022 à 17h50

(BFM Bourse) - Des avertissements de la part de grands groupes de distribution ont brutalement amené les investisseurs à la réalisation que l'envolée des prix à la consommation pourrait bien, ô surprise, freiner cette dernière. Désormais l'alimentaire et les biens de consommation refluent aussi fortement et la Bourse continue à broyer du noir.

Au lendemain d'un repli de 1,2%, la Bourse de Paris a accusé une baisse de même ampleur jeudi, dans un marché de plus en plus en peine pour trouver des valeurs refuges face à l'envolée de l'inflation. Accusant jusqu'à près de 2,5% de recul en séance, le CAC 40 a toutefois limité ses pertes en clôturant à 6.272,71 points (-1,26%), alors que les indices américains regagnaient un peu de terrain par rapport à une ouverture à nouveau dans le rouge.

La veille, Wall Street a en effet subi une cuisante correction (-3,6% pour le Dow et -4,7% pour le Nasdaq) pour approcher le stade symbolique du "bear market, soit 20% et plus de recul par rapport à un précédent sommet. Mais après un début de séance encore compliqué, la situation s'améliorait -relativement- avec une reprise de 1,1% pour le Nasdaq et de 0,25% pour le S&P 500, tandis que le DJIA cédait encore 0,3%.

Les investisseurs réalisent qu'ils n'en ont pas fini avec la question de l'inflation et s'inquiètent désormais de la résistance de la consommation, moteur essentiel de l'économie, après les avertissements émis cette semaine par le distributeur américain Target (sanctionné par une chute de 25% en Bourse) et même par le leader mondial Walmart, ces derniers laissant entendre que leurs profits sont exposés à l'effet ciseaux d'une hausse des coûts et d'un ralentissement de la demande. Dans ce sillage, Carrefour a perdu 3,2% à Paris ce jeudi, après -4,4% la veille. L'exploitant de centres commerciaux Unibail-RW, dont l'endettement le rend en plus vulnérable au renchérissement des taux, a chuté de 11,5% et d'autres producteurs de biens de consommation comme Pernod Ricard (-3,5%) ou Danone (-2,5%) ont aussi plié.

Dans le reste des valeurs, EDF a limité son repli à -0,9% après une troisième réduction de ses prévisions de production d'énergie nucléaire cette année. L'énergéticien évalue l'impact de la baisse de la production nucléaire en France sur l'Ebitda à environ 18,5 milliards d'euros cette année.

Vallourec a cédé 1,6% après avoir annoncé la suppression de 2.950 postes dans le monde en raison d'une réorganisation qui entrainera la fermeture de certains sites.

Derichebourg a plongé de 14,3%, la montée au capital du groupe de services à l'environnement spécialisé dans Elior est fraîchement accueillie en Bourse. Le titre du groupe de restauration collective ne profite pas de l'annonce et cède de son côté 4,2%. Le groupe avait déçu la veille sur ses comptes semestriels pour son exercice clos à fin septembre.

La série noire s'est poursuivie pour Orpea (-9,8%), la cellule investigation de Radio France rapporte de nouveaux faits sur les pratiques commerciales et les rémunérations de la centrale d'achats suisse du groupe. Un scandale de plus alors que la veille, Mediapart et Investigate Europe ont soulevé de nouveaux soupçons sur de possibles malversations au sein d'une entité financière liée à un ancien dirigeant, la holding Lipany.

Parmi les rares valeurs en hausse du jour, Valneva a rebondi de plus de 16% alors que le laboratoire franco-autrichien vient de franchir une nouvelle étape vers l'autorisation en Europe de son vaccin Covid.

Sur le marché des changes, l'euro profitait de la médiocrité des indicateurs économiques du jour en provenance des Etats-Unis. La devise européenne bondissait en fin de journée de 1,19% à 1,0590 dollar, un plus haut depuis deux semaines. Hésitants ces dernières semaines entre les craintes d'une baisse de la demande sur fond de ralentissement économique et les perturbations sur l'offre, les tarifs pétroliers se stabilisaient vers 110 dollars, avec un écart désormais infime entre le Brent et le WTI. Dernièrement le baril texan affichait une décote de quelques dollars sur celui de pétrole de la mer du Nord, mais l'écart varie (et il est arrivé à certaines périodes que le WTI soit plus cher).

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