(BFM Bourse) - Le CAC 40 termine en hausse ce lundi mais rate de peu les 8.000 points. L'indice vedette parisien a vu sa progression entravée par le repli de Totalenergies, pénalisé par la lourde chute des cours pétroliers.
Les dernières minutes de cotation peuvent être cruciales à la Bourse de Paris. La place parisienne n'est pas parvenue à confirmer son incursion sur le seuil phare des 8.000 points pour même pas deux points. Le CAC 40 termine donc cette première séance du mois de juin sur un gain famélique de 0,06% à 7.998,02 points.
La place parisienne s'était adjugée 0,9% à 8.072.31 points au plus haut du jour, avant de voir ses gains se réduire au fil de la séance avec le repli de Totalenergies (-1,63%), lesté par le plongeon des cours pétroliers.
Les prix du pétrole évoluent en effet en fort repli, au lendemain de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui acte un abandon progressif de sa politique de réduction de l'offre dès le mois d'octobre. Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord lâche 3,2% à 78,53 dollars le baril, tandis que celui de juillet sur le WTI coté à New York plonge de 3,4% à 74,34 dollars le baril. Les deux références mondiales de l'or noir chutent à leurs plus bas depuis le mois de février.
La prudence gagne aussi l'esprit des investisseurs à l'orée d'une semaine marquée par plusieurs rendez-vous majeurs. A l'agenda de cette semaine, la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne, jeudi, qui devrait déboucher, sauf surprise, sur une première baisse de ses taux directeurs. Cette semaine sera aussi rythmée par de nombreuses statistiques relatives au marché de l'emploi aux Etats-Unis, avec le rapport ADP mercredi, prélude aux chiffres mensuels de l'emploi privé vendredi. Entre les deux, viennent s’intercaler les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage comme chaque jeudi.
Le marché a aussi pris acte de la dégradation de la note de crédit de la France. Une décision qui n'a aucun impact sur le marché obligataire. Le rendement de l'obligation française à 10 ans recule à 3,097% contre 3,130% vendredi.
Eiffage se distingue, Atos sombre
Du côté des valeurs, Eiffage a gagné 1,7%, soutenu par Goldman Sachs qui a relevé son conseil à l'achat.
Atos a en revanche lâché 18,3%. La société a indiqué avoir reçu deux offres de restructuration financière-reprise. La première émane de Daniel Kretinsky associé au fonds Attestor, la seconde de l'entreprise de services numériques Onepoint alliée au fonds d'investissement Butler Capital, à la société Econocom et à certains créanciers du groupe. Mais dans tous les cas, une dilution gargantuesque attend les actionnaires d'Atos. La dilution des deux offres s'élève à environ 99,9% chacune, selon la documentation mise en ligne par la société.
Sur les autres marchés, l'euro gagne 0,3% face au dollar à 1,0887 dollar.