(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien termine en baisse, ployant sous les craintes sur le marché obligataire. Wall Street a rouvert ses portes en net repli ce mardi 2 septembre, de retour d'un week-end prolongé.
Apathique en première partie de séance, la Bourse de Paris a accéléré à la baisse dans l'après-midi, dans le sillage d'une ouverture en net repli de Wall Street qui était fermé lundi pour un jour férié. Le CAC 40 se replie de 0,7%, retombant sous le seuil des 7.700 points, à 7.654,25 points à la clôture de ce mardi 2 septembre.
La séance du jour a notamment été caractérisée par de vives tensions sur les marchés obligataires. Aux États-Unis, le rendement des emprunts à échéance 10 ans a atteint jusqu'à 4,30%, et celui à 30 ans s'est tendu pour s'approcher des 5%, en raison des craintes des investisseurs sur l'indépendance de la Réserve fédérale et sur les droits de douane de Donald Trump après une décision d'une cour d'appel sur la politique commerciale américaine.
Des tensions sur le marché obligataire
En France, la nervosité sur la situation budgétaire tricolore transparaît aussi sur le marché obligataire. Le rendement de l'obligation française à échéance 30 ans a dépassé les 4,50% ce mardi pour la première fois depuis 2009, dans le sillage de la crise financière des subprimes.
Le taux d'emprunt à 30 ans du Royaume-Uni, se tend aussi à 5,67% au plus haut depuis 1998. Les investisseurs sont aussi inquiets de la situation économique et budgétaire du pays.
Les chiffres préliminaires de l'inflation en zone euro et des chiffres d'activité aux États-Unis étaient au programme statistique de la matinée. En ce qui concerne les prix à la consommation, les chiffres montrent une légère accélération en août, avec une inflation à 2,1% sur un an contre 2% le mois précédent.
"L'inflation est donc proche de l'objectif pour le moment et devrait l'atteindre à moyen terme, selon les projections établies en juin par les services de la Banque centrale européenne", remarque Bert Colijn, chef économiste chez ING.
"Cette publication est plutôt de nature à conforter la BCE dans son approche 'wait and watch' (attendre et observer) pour sa réunion de septembre, d’autant plus que les tensions commerciales se sont apaisées en août", avance pour sa part Juliette Cohen, stratégiste chez CPRAM.
Du côté de l'ISM manufacturier, l'indice reste sous la barre des 50 points, qui sépare contraction et expansion, à 48,7 points en août après 48 points en juillet .
Les analystes à la manœuvre
Du côté des valeurs, les bureaux d'études ont été inspirés ce mardi et ont affiné leurs recommandations sur plusieurs poids lourds de la cote parisienne. Ce qui a soutenu le compartiment du luxe, en tête de l'indice vedette parisien, Kering terminant en hausse de 3,8% et LVMH de 1,85% après que HSBC a relevé son opinion de "conserver" à "acheter" sur les deux titres.
Technip Energies a gagné 3,3% alors que JP Morgan a repris la couverture du titre à surpondérer avec un objectif de cours de 47 euros.
Sur les autres marchés, l'euro chute de 0,6% face au dollar à 1,1648 dollar. Le pétrole monte alors que le marché craint des perturbations dans l'offre. Le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord gagne 1,2% à 68,97dollars le baril tandis que celui de septembre sur le WTI coté à New York rebondit de 2,2% à 65,42 dollars le baril. À noter les nouveaux records de l'or, qui a atteint plus de 3.500 dollars l'once.