(BFM Bourse) - Le CAC 40 recule à la mi-séance de ce vendredi 17 octobre, lesté par une aversion au risque générale provoquée par les difficultés de deux banques régionales aux États-Unis. Le bond d'Essilorluxottica permet à l'indice parisien de contenir les dégâts.
Alors qu'il commençait à toucher des doigts ses records, le CAC 40 fait marche arrière. L'indice parisien abandonne 0,67% à 8.126,79 points à la mi-séance de ce vendredi à 8.133,46 points.
Comme l'ensemble des marchés mondiaux, le CAC 40 est lesté par un mouvement d'aversion au risque provoqué par les difficultés financières de deux banques régionales américaines.
"Deux ans après la faillite retentissante de la Silicon Valley Bank (en 2023), de nouvelles fissures apparaissent dans le système, cette fois au cœur des banques régionales. Les révélations de pertes liées à des prêts frauduleux chez Zions Bancorp et Western Alliance Bancorp ont ravivé le spectre d’une contagion financière", écrit John Plassard, conseiller en investissement chez Cité Gestion.
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Essilorluxottica comme pare-choc
Basé à Salt Lake City, Zions Bancorp a perdu 13,1% à Wall Street jeudi soir après avoir passé une dépréciation de 50 millions de dollars sur un prêt souscrit par sa filiale California Bank & Trust, tandis que Western Alliance, basé à Phoenix, a admis être exposée à un emprunteur ayant omis de fournir les garanties promises, explique encore John Plassard.
"Ces inquiétudes surviennent quelques jours après l'effondrement du prêteur automobile subprime Tricolor Holdings, qui a contraint JPMorgan Chase à enregistrer une charge de 170 millions de dollars au troisième trimestre, entraînant des coûts de crédit plus élevés et un avertissement du PDG Jamie Dimon sur la montée des pressions financières", détaille Patrick Munnelly de Tickmill Group cité par l'AFP.
Deux éléments permettent toutefois à la Bourse de Paris de moins souffrir que le Dax 40 de Francfort (-2,1%) , l'Ibex 35 de Madrid (-1%) ou le FTSE Mib de Milan (-2%).
Certes, les banques reculent, Société Générale perdant 5,4%, BNP Paribas 4% et Crédit Agricole SA (-2,8%). Mais le poids du secteur bancaire au sein du CAC 40 est bien moindre, dans sa composition, que pour l'Ibex 35 ou le FTSE Mib.
Deuxièmement, le CAC 40 est soutenu par la hausse du groupe d'optique Essilorluxottica, la cinquième plus forte capitalisation de l'indice. Le titre flambe de 12% après un trimestre qualifié d'"époustouflant" par Barclays et porté notamment par la dynamique des lunettes d'IA.