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CAC 40

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Cac 40 : La fermeture du gazoduc Nord Stream 1 malmène la Bourse de Paris

lundi 5 septembre 2022 à 12h55
La Bourse de Paris avait enregistré une belle séance vendredi

(BFM Bourse) - Le CAC 40 poursuit sa baisse à la mi-séance, cédant 1,7% à 6.072 points. La crainte de potentiels rationnements sur le gaz fait chuter le secteur automobile tandis que l’euro recule une nouvelle fois face au dollar.

La Bourse de Paris plie face aux craintes sur le gaz. Après avoir ouvert en baisse d’environ 2%, le CAC 40 réduit un peu ses pertes à la mi-séance, mais perd toujours 1,75% à 6059,60 points, effaçant une grande partie de ses gains enregistrés vendredi à l’issue d’une belle séance.

La forte aversion au risque observée ce lundi est causée par l’annonce, vendredi soir, par Gazprom que le gazoduc Nord Stream 1 resterait fermé.

L'énergéticien russe, qui a invoqué une fuite d’huile affectant le fonctionnement d'une turbine, n'a "fourni aucune date de reprise des flux vers l'Allemagne, accentuant les craintes de pénurie d'énergie et de récession économique en Europe cet hiver", résume John Plassard, directeur et spécialiste en investissement chez Mirabaud.

Ce motif invoqué par Gazprom ne convainc pas le fabricant allemand de turbine Siemens Energy, qui estime qu’une telle fuite ne constitue pas à elle seule une raison technique justifiant un arrêt des opérations.

Le Kremlin a assuré lundi que l’arrêt de ces livraisons était dû aux sanctions occidentales, prétextant que ces sanctions empêchaient la maintenance de ces infrastructures. "Les problèmes de pompage (de gaz) sont apparus à cause des sanctions des Etats occidentaux. Il n'y a aucune autre raison à ces problèmes", a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’AFP.

Vers des restrictions et des rationnements ?

En conséquence, les prix du gaz repartent à la hausse. Le contrat d’octobre sur le TTF néerlandais s’adjuge ainsi 23,2% à 264,5 euros le mégawattheure.

Étant donné que les niveaux des stocks de gaz dans la plupart des pays européens ont atteint les objectifs voulus (autour de 80%), il n’y a pas de risque de pénurie à très court terme", juge Sebastian Paris-Horvitz, directeur de recherche de La Banque Postale Asset Management. "Mais, les six mois qui viennent, avec notamment l’entrée dans l’hiver, seront difficiles à gérer. Le risque de rationnements ne peut être exclu, même si les efforts se multiplient pour organiser une baisse ordonnée de la consommation dans les mois à venir pour éviter des mesures plus drastiques", poursuit-il.

Les marchés européens ne pourront pas compter sur Wall Street pour éventuellement améliorer la tendance, la Bourse de New York étant fermée ce lundi en raison d’un jour férié.

Réunion de l'Opep+

Le marché surveillera par ailleurs au cours de la séance la réunion de l’Opep+, cet après-midi, qui regroupe les membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, en début d’après-midi. Au vu de la récente plongée des cours de l’or noir, il est possible que les membres du cartel décident de maintenir leurs quotas de production, voire de les réduire.

Sur le marché des devises, les inquiétudes sur le gaz - qui renforcent également les craintes d’une récession en Europe - font dévisser la monnaie de la zone euro. L’euro perd 0,2% à 0,9937 dollar, et était tombé sous les 0,99 dollar en début de matinée.

Les contrats pétroliers, eux, gagnent du terrain. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre remontait de 2,5% à 94,46 dollars tandis que le WTI pour livraison en septembre prenait quant à lui 2,7%, à 88,68 dollars.

La très grande majorité des valeurs composant le SBF 120 évolue dans le rouge. Les actions cycliques souffrent, en particulier l’automobile. Les équipementiers Valeo et Faurecia perdent entre 6,4% et 6,8% tandis que Renault et Stellantis abandonnent plus de 3,6% chacun. Les équipementiers possèdent de nombreux sites de production en Allemagne, proches de leurs clients d’outre-Rhin. Ils sont donc particulièrement exposés au risque de rationnement de gaz qui pourraient éventuellement être imposés aux industriels en Allemagne.

Les valeurs liées au pétrole, tels que TotalEnergies et Vallourec, résistent, prenant plus de 1,6% chacun.

Au niveau des petites capitalisations, Ose Immunotherapeutics gagne plus de 10% après avoir publié de nouvelles données dans l’essai de phase III évaluant sa plus importante molécule comme potentiel traitement du cancer du poumon avancé non à petite cellules.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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