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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse stoppe sa spirale négative au terme d'une séance très nerveuse

mercredi 7 août 2019 à 18h24
Le CAC termine la séance sur une hausse de 0,61%

(BFM Bourse) - Fragilisée depuis quelques jours par l'escalade des tensions commerciales, la Bourse de Paris interrompt enfin sa série de quatre replis successifs en bouclant une séance particulièrement agitée sur une hausse de 0,61%.

Après avoir tenté, en vain, de rebondir mardi, la Bourse de Paris est parvenue à terminer la séance de mercredi sur un gain de 0,61% à 5.266 points, dans un volume d'échanges étoffé de 3,7 milliards d'euros, à l'issue d'une séance où le baromètre parisien a fait les montagnes russes. De fait, le CAC 40 s'est adjugé jusqu'à 1,5% au cours de la matinée et affichait encore un gain de 1,38% vers 12h30 avant de se replier subitement en début d'après-midi jusqu'à revenir en territoire négatif juste après l'ouverture en nette baisse des indices new-yorkais. Wall Street effaçant ensuite une bonne partie de ses pertes matinales, l'indice vedette de la place parisienne est sensiblement reparti à la hausse en fin d'après-midi (+1% vers 17h15) avant de lâcher de nouveau un peu de terrain pour boucler sur une hausse de 0,61%.

L'appétit pour le risque revient donc timidement sur les principales places boursières européennes (+0,38% pour le "Footsie" britannique et +0,71% pour le Dax allemand) alors que la tension a quelque peu peu reflué, mardi, avec la décision de la Banque populaire de Chine de fixer le taux pivot quotidien du yuan à un niveau légèrement supérieur aux attentes du marché. Dans la foulée, la Maison Blanche a annoncé sa volonté de poursuivre les discussions avec Pékin pour parvenir à un accord commercial. "Nous maintenons une vision relativement positive pour les marchés boursiers, à moins d'une nouvelle escalade de la guerre commerciale, et ce alors que les prévisions de bénéfices ont déjà été revues à la baisse et que la Fed devrait continuer à soutenir les marchés", commente Esty Dwek, directrice de la stratégie de marché de Dynamic Solutions Natixis Investment Managers.

Vers une nouvelle baisse de taux de la Fed?

Sur le terrain monétaire, justement, l'un des principaux conseillers de Donald Trump sur le commerce, Peter Navarro, a estimé mardi que la Fed devait encore réduire les taux d'intérêt de façon significative pour s'aligner davantage avec la politique monétaire d'autres pays. Après la baisse de 25 points de base des taux américains intervenue la semaine dernière -la première en 11 ans-, les marchés financiers misent encore sur au moins deux baisses de taux d'ici la fin de l'année.

Toujours sur le front monétaire et dans un contexte où de nombreuses banques centrales (Australie, Turquie, Brésil, Corée du Sud) ont réduit leurs taux d'intérêts directeurs en juillet en raison du ralentissement économique mondial, la Banque centrale indienne a abaissé mercredi son principal taux directeur de 35 points de base, à 5,4%. Il s'agit de la quatrième baisse consécutive depuis le début de l'année 2019. Contre toute attente, la banque centrale néo-zélandaise a également réduit mercredi le taux d'intérêt principal à 1%, ce qui constitue un plus bas historique, alors qu'il avait déjà été abaissé à 1,5% en mai dernier. Les experts tablaient d'ailleurs sur un recul moindre, de 25 points de base, mais la banque centrale a justifié cet abaissement de 50 points de base par "les nuages s'accumulant sur la croissance".

Enfin, du côté des indicateurs, les opérateurs ont pris connaissance de la baisse de 1,5%, nettement plus forte qu'attendu, de la production industrielle allemande en juin, ce qui conforte le scénario d'une contraction de la première économie d'Europe au deuxième trimestre.

Le marché de la dette s'est également largement détendu du fait des tensions commerciales et monétaires, avec de nouveaux records historiques en territoire négatif pour la France et l'Allemagne. Vers 17h, le taux d'emprunt allemand à 10 ans reculait à -0,597%, après être descendu jusqu'au plancher record de -0,6133%, contre -0,536% mardi à la clôture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Le rendement de même maturité de la France refluait également à -0,337% contre -0,264% la veille. Il a également inscrit un nouveau record à -0,3564%.

Sur le marché aurifère, l'once d'or a également franchi un seuil historique, celui des 1.500 dollars, pour la première fois depuis 2013.

Wall Street au rebond

Soutenues dans la matinée par le rebond observé à Wall Street (+1,2% pour le Dow, +1,4% pour le Nasdaq) mardi, les places boursières européennes ont toutes reflué dès l'ouverture en net repli de la place new-yorkaise mercredi. Lestés par la dégringolade des taux sur le marché obligataire, signe que les investisseurs craignent un fort ralentissement de la croissance, les principaux indices cédaient entre 0,5% (Nasdaq) et 1,2% (Dow Jones) à l'ouverture. Vers 18h10, la Bourse de New York creusait ses pertes avec des replis allant de 0,8% pour le Nasdaq à 1,4% pour le Dow Jones.

EssilorLuxottica en vedette

Très peu de mouvements à signaler sur le front des valeurs hormis la nette hausse d'EssilorLuxottica (+3,2%) après les déclarations du vice-président délégué du groupe, Hubert Sagnières, à Bloomberg, celui-ci ayant affirmé que l'acquisition de GrandVision n'était "qu'un premier pas", ajoutant que le groupe allait poursuivre sa stratégie de croissance externe. Également à noter, la progression d'Airbus (+1,7%) ainsi que celle des géants du luxe (+1,7% pour Hermès, +2,1% pour LVMH, +1,9% pour L'Oréal).

Sur le reste de la cote, le pionnier français des logiciels thérapeutiques Voluntis (+20%) poursuit sur sa lancée de la semaine dernière alors que les valeurs parapétrolières ont subi, en fin de séance, le nouveau plongeon des cours de l'or noir (-3% pour Vallourec, -2,2% pour Schlumberger, -2,1% pour CGG ou encore -1,3% pour TechnipFMC).

Les prix du pétrole s'inscrivaient en forte baisse mercredi, touchant même de nouveaux plus bas après la publication d'une hausse surprise des stocks américains. Après 7 semaines consécutives de repli, les stocks de pétrole brut ont enregistré une hausse surprise (+2,4 millions de barils quand le consensus Bloomberg anticipait une baisse de 2,7 millions de barils) la semaine dernière aux Etats-Unis, accentuant la chute des prix de l'or noir qui étaient déjà en baisse avant la diffusion du rapport. Vers 18h15, le baril de Brent de mer du Nord lâche 4,23% à 56,15 dollars, au plus bas depuis le 3 janvier dernier. Quant au baril de WTI, il abandonne 5,18% à 50,70 dollars, un plancher depuis mi-janvier dernier.

Enfin, sur le Forex, la monnaie unique rebondit nettement face au billet vert mercredi après-midi pour s'établir à 1,1237 dollar (+0,31%) à 18h20.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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