(BFM Bourse) - Dans un entretien accordé à l'agence de presse économique Bloomberg, le vice-PDG délégué d'EssilorLuxottica Hubert Sagnières a déclaré que l'acquisition de GrandVision n'était "qu'un premier pas" et que le n°1 mondial de l'optique ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Le titre du fabricant de verres correcteurs prend la tête du CAC 40 mercredi matin.
Au sommet du palmarès de l'indice phare du marché parisien, le titre EssilorLuxottica avance de 2,8% à 124,5 euros vers 10h40, au sein d'un CAC 40 qui tente un nouveau rebond (+1,05% à la même heure) après celui avorté de la veille. Le titre du leader mondial des lunettes et verres optiques efface ainsi une partie des pertes accumulées vendredi et lundi, le groupe n'ayant pas échappé à la purge observée sur les marchés actions (-3,6% vendredi puis -2,15% lundi) sur fond de regain de tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.
L'avancée du titre ce jour est à mettre sur le compte d'un entretien accordé par le vice-PDG délégué du groupe, Hubert Sagnières, à l'agence de presse Bloomberg. Le dirigeant révèle dans celui-ci qu'EssilorLuxottica envisage déjà d'autres opérations de croissance externe après avoir annoncé, fin juillet, l'acquisition du groupe néerlandais GrandVision pour un montant pouvant grimper jusqu'à 7,2 milliards d'euros. Une opération qui permettra au n°1 mondial de l'optique d'étendre son réseau commercial de détail, le groupe néerlandais possédant notamment les marques Grand Optical, Solaris et Générale d'Optique.
"GrandVision n'était qu'un premier pas" a ainsi déclaré Hubert Sagnières à Bloomberg, avant d'ajouter que le groupe -dont la capitalisation atteint 54 milliards d'euros pour 4,7 milliards d'euros de dette nette- ne "va pas s'arrêter là et a les moyens de procéder à davantage d'acquisitions". Les investisseurs peuvent s’attendre à ce que le groupe développe aussi bien son réseau de détail et en ligne que ses moyens de production de lunettes, selon le dirigeant, qui précise qu'EssilorLuxottica compte s’étendre en Asie, en Afrique ou encore en Amérique latine.
Né de la fusion du lunetier italien Luxottica et du géant français des verres optiques Essilor en octobre 2018, le groupe a connu des premiers mois particulièrement chaotiques, marqués par une crise de gouvernance entre les deux camps qui s'accusaient mutuellement de vouloir prendre le contrôle de la nouvelle entité. Celle-ci a trouvé son épilogue début mai, lorsque les deux co-dirigeants, Hubert Sagnères et Leonardo Del Vecchio, ont décidé de déléguer à leur bras droit respectif, à savoir Francesco Milleri et Laurent Vacherot, la responsabilité de mettre en œuvre la stratégie et le processus d'intégration d'EssilorLuxottica. Hubert Sagnières est revenu sur cet épisode en déclarant qu'il y avait eu "beaucoup d'émotions et de moments difficiles à cause de divers malentendus" mais que "tout cela est maintenant derrière nous".
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