(BFM Bourse) - Après avoir cédé près de 5% la semaine passée, la Bourse de Paris, orpheline de Wall Street lundi, évolue en légère hausse sans grande conviction à quelques marques des 5.900 points. Les prises d’initiatives sont limitées, au lendemain des résultats des élections législatives. Le parti présidentiel n'a en effet pas réussi à obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale à l'issue du scrutin dimanche soir.
En l'absence de Wall Street et de statistiques, l’intérêt des opérateurs pour la matière boursière sera limitée. Le CAC 40 grappille 0,30% à 5.900 points après avoir essuyé sa plus lourde perte hebdomadaire (-4,9%) depuis la semaine suivant le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine.
Après les craintes de récession, le risque politique plane lundi matin sur les marchés, au lendemain des résultats du second tour des élections législatives. Le paysage politique français se trouve ce lundi matin clairement morcelé, le parti présidentiel n'étant pas parvenu à obtenir la majorité absolue à l'issue du second tour des législatives dimanche, loin s'en faut. Le risque d'un blocage du pays se matérialisait finalement assez peu pour l'instant sur le marché obligataire français, le taux de l'OAT à 10 ans se tendait très légèrement lundi matin au dessus des 2,20% à 2,216%.
La place américaine sera de son côté, portes closes lundi pour le nouveau jour férié de "Juneteenth" - contraction de "june" (juin) et de "nineteenth" (dix-neuf) - marquant l'abolition de la fin de l'esclavage au niveau fédéral. De quoi offrir un répit aux opérateurs américains, la Bourse de New York ayant affiché sur la semaine un retard de 5,79% pour le S&P 500. A l'image des places européennes, Wall Street avait été quelque peu refroidi par les indicateurs avancés du Conference Board montrant une contraction en mai, enfonçant le clou d'un scenario de ralentissement de l'économie américaine. D'autant plus que les banquiers centraux, exceptés ceux du Japon, se sont mis au diapason pour éteindre l'incendie de la flambée des prix. Les investisseurs redoutent que le déploiement par la Fed des grands moyens face à l'inflation décourage la demande et fasse passer la première économie mondiale en récession.
Pfizer monte au capital de Valneva
Du côté des sociétés, l'actualité est plus que clairsemée. On peut néanmoins compter sur Valneva qui rebondit de 21% alors que Pfizer va acquérir 8,1% de la biotech française pour plus de 90 millions d'euros par le biais d'une augmentation de capital réservée.
La palme de la plus forte hausse ce lundi matin revient à Crossject qui flambe de 100%. Le spécialiste de l'auto-injection vient de décrocher un contrat "fondateur" pour la fourniture de son médicament Zeneo Midazolam, une forme auto-injectable sans aiguille dédiée aux crises d'épilepsie aux Etats-Unis.
En revanche, Saint-Gobain perd près de 5% alors que son comparable irlandais Kingspan plonge de 12% à Dublin, constatant une baisse notable de ses commandes sur les deux derniers mois.
La monnaie unique tient le coup malgré le signal négatif envoyé par les résultats du second tour des législatives en France. L'euro s'affiche en petite hausse de 0,34% à 1,0526 dollar. Du côté des tarifs pétroliers ceux-ci sont en léger repli à 110 dollars pour le WTI et 112 dollars pour le Brent, après avoir cédé 5% sous les craintes de récession de l'économie mondiale. Le bitcoin se reprend sur les 20.000 dollars. La reine des cryptomonnaies avait plongé autour de 17.750 dollars samedi perdant ainsi plus de 74% de sa valeur depuis son plus haut historique à 69.000 dollars en novembre dernier.