(BFM Bourse) - La Bourse de Paris tente un rebond, soutenue par le bon accueil réservé aux publications de Société Générale et Axa. La tendance reste toutefois fébrile sur fond de tensions géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis après la visite de Nancy Pelosi à Taïwan.
Le bras de fer géopolitique entre la Chine et les Etats-Unis est monté d'un cran mardi, avec la visite confirmée de Nancy Pelosi, la patronne des députés américains à Taïwan. Ce dernier acte d'une longue série d'épisodes de tensions entre les deux superpuissances aurait pu alimenter un regain d'aversion au risque sur les marchés actions.
C'est bien le contraire qui se produit, les indices sont loin de céder à la panique. La Bourse de Paris affiche un calme olympien et repart légèrement à la hausse après un mois d’août ayant démarré sur deux séances de baisse. Le CAC 40 progresse de 0,2% à 6423,02 points à la mi-journée. Le repli de l'indice vedette parisien mardi est apparu comme contenu (-0,42%) compte tenu du lourd symbole qu'implique la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants à Taïwan. En réaction à cette visite, la Chine a déployé mercredi une série de sanctions commerciales contre Taïwan, ainsi que des exercices militaires près de l'île.
Les investisseurs décortiquent également les dernières déclarations de certains membres de la Réserve fédérale, dont leur contenu plaide pour une politique monétaire agressive faute de voir l'inflation se calmer. La présidente de l'antenne de la Fed de San Francisco Mary Daly, a par exemple déclaré que la Fed "était bien loin d'en avoir fini" avec la lutte contre l'inflation. Les banques centrales poursuivent en effet la normalisation de leur politique monétaire afin de lutter contre la flambée des prix. La Banque d'Angleterre elle aussi devrait procéder à une hausse de son taux directeur de 0,50 point de pourcentage jeudi pour le porter à 1,75%, selon une récente enquête réalisée par Reuters.
Toujours au chapitre macroéconomique, les pays de l'Opep+ se réunissent mercredi à Vienne pour discuter de leur stratégie de production de pétrole. Les prix de l'or noir pointaient en baisse avant cette réunion, le baril de Brent perdait 1,24% à 99,29 dollars tandis que le WTI cédait quant à lui de 1,29%, à 93,20 dollars.
Ces considérations géopolitiques et macroéconomiques ne détournent pas les investisseurs des derniers résultats d'entreprises publiés avant la trêve estivale. Parmi les valeurs les plus emblématiques de la cote, on peut citer Société Générale, Axa, Veolia Environnement et Bic qui ont dévoilé leurs comptes soit mardi après-Bourse ou mercredi matin avant les premiers échanges parisiens.
Les bancaires assurent
Axa progresse de 4,85% après avoir publié un bénéfice net semestriel supérieur aux attentes et annoncé le lancement d'un nouveau programme de rachat d'actions d'un montant maximal de 1 milliard d'euros. Société Générale gagne de son côté 4,2% après avoir fait état d'une perte trimestrielle moins élevée que redouté par le marché.
En revanche, Veolia cède 3%, le groupe spécialisé dans le traitement de l'eau et des déchets a publié un bénéfice net en baisse de 22% à 236 millions d'euros au premier semestre, en raison essentiellement des frais d'acquisition de son ancien rival Suez et d'une dépréciation des activités en Russie. Les objectifs annuels sont quant à eux confirmés.
Renault recule de 1,8%, plombé par BMW. Le constructeur automobile haut de gamme abaisse ses prévisions de production pour l'année en cours.
Sur le SRD parisien, c'est Bic qui signe une très belle performance mercredi (+6,5%) après un premier semestre supérieur aux attentes, le titre s'envole à un plus haut annuel en Bourse.
SMCP rebondit de 6% dans le sillage d'une publication semestrielle de qualité. Le groupe confirme ses objectifs annuels pour l'exercice en cours après des ventes record au 30 juin.