(BFM Bourse) - Le spécialiste du "luxe accessible" a fait part d'une hausse de 20% de ses ventes au premier semestre 2022 malgré les nombreuses fermetures de boutiques en Chine. Surtout, le bénéfice net de SMCP a décollé sur la période pour revenir à des niveaux pré-pandémie. Cette solide performance autorise le groupe tricolore à confirmer ses objectifs annuels pour l'exercice en cours.
Le groupe de prêt-à-porter propriétaire des marques Sandro, Maje, Claude Pierlot et de Fursac a publié de solides comptes semestriels, marqués notamment par un retour des bénéfices à un niveau pré-pandémie malgré un déclin des ventes en Asie-Pacifique dû aux nombreux confinements dans certains pays de la zone.
Entre janvier et fin juin 2022, le groupe SMCP a enregistré une hausse de 24,7% de ses ventes en données publiées (+21,4% en organique) pour ressortir à un niveau "record" de 565,4 millions d'euros. L'entreprise se félicite d'avoir réalisé une "excellente performance en Europe tout au long du semestre, une forte dynamique dans la région Amériques" qui a "partiellement" compensé un déclin de l'activité en Asie-Pacifique en raison des mesures restrictives relatives au Covid dans la région. Les fermetures de magasins sur de longues durées ainsi que la fermeture totale des entrepôts du groupe à Hong-Kong puis en Chine continentale, ont fait chuter les ventes de 24% sur la zone entre janvier et fin juin. Les ventes e-commerce ont fortement progressé à 22% du chiffre d'affaires contre 15% en 2019.
Moins de promotions, plus de rentabilité
SMCP indique également avoir poursuivi sa nouvelle stratégie, qui consiste à "réduire délibérément la part des ventes promotionnelles" et à "diminuer significativement le taux de remise" tant sur le réseau de magasins physiques qu'en ligne. Ce pilotage des remises se traduit entre autres par une augmentation de l'EBITDA ajusté, passant de 98,5 millions d'euros au premier semestre 2021 à 121,8 millions d'euros entre janvier et juin 2022. L'EBIT ajusté flambe de 76% pour ressortir à 45 millions d'euros au 30 juin 2022, soit une marge correspondante de 8%.
Le positionnement du groupe sur le marché du "luxe accessible" lui permet de tirer son épingle du jeu dans un secteur de l'habillement en crise. L'enseigne Camaïeu vient d'ailleurs d'être placée en redressement judiciaire après s'être déclarée en cessation de paiement la semaine passée.
Le groupe de prêt-à-porter propriétaire des marques Sandro, Maje, Claude Pierlot et de Fursac a ainsi fait part d'un bénéfice net de 20,7 millions d'euros euros sur les six premiers mois de son exercice, contre des profits logés sous le million d'euros (900.000 euros) sur les six premiers mois de l'exercice 2021. Soit des profits multipliés par 20 sur un an. Le groupe renoue ainsi avec ses niveaux de bénéfices pré-pandémie qui étaient alors de 20,1 millions d'euros au premier semestre de l'année 2019.
SMCP confirme ainsi ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2022 à condition que la situation géopolitique et macroéconomique ne se "détériore pas davantage". En début d'année, le groupe avait indiqué viser une croissance à deux chiffres de ses ventes par rapport à celles de 2021, une marge d’EBIT ajusté en ligne avec 2021 (9,2% en 2021) "dans un contexte inflationniste marqué", et un ratio d’endettement net inférieur à 2x à fin 2022.
Le titre SMCP rebondit doucement ce mardi, grappillant 0,3% à 5,485 euros vers 15h30, mais réduit considérablement son avance par rapport à une ouverture en hausse de 4,7%.
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